Dans les traces de Pékin 2022

Avant même l’annonce officielle de l’attribution de l’organisation des JO 2022 à Pékin, Mountain Planet avait fait le choix de placer la Chine à l’honneur à l’occasion de son édition 2016 !
Un choix que se devait d’accompagner Montagne Leaders avec un dossier consacré à la Chine dans ce numéro spécial : des détails de la candidature gagnante à l’édition de février d’Alpitec China, des aménagements de stations en cours dans la région de Chongli aux ambitions de Zhangjiajié. La Chine semble être une étape incontournable de l’avenir des sports d‘hiver et du tourisme de montagne

Le dossier d’une ville pour la notoriété d’un pays

C’est acté, Pékin est entré dans l’histoire des Jeux Olympiques en devenant la première ville à organiser à la fois les olympiades d’été et d’hiver. Revenons sur la candidature chinoise qui a permis l’attribution historique de ces Jeux.
Si Pékin avait pour seule concurrente la ville de Almaty (Kazakhstan), la course n’était pas gagnée d’avance et le 31 juillet 2015 à Kuala Lumpur, les membres du Comité international olympique (CIO) ont choisi la capitale chinoise pour accueillir les XXIVe Jeux Olympiques d’hiver, à 44 voix contre 40. Le dossier chinois présente un concept géographiquement éclaté, couplé à un budget raisonné, et cet ensemble a séduit les membres du CIO. Aujourd’hui, la Chine va pouvoir se lancer dans une aventure qui marquera l’histoire des Jeux Olympiques.

Le dossier chinois présente la particularité de prévoir des Jeux sur trois sites. Trois sites parfois éloignés de plus de 200 kilomètres. Mais cette distance a une portée particulière, recherchée et assumée par les responsables chinois. Cette volonté devrait en effet permettre de développer le marché des sports d’hiver dans ces régions et ainsi contribuer à leur essor économique. Les JO représentent une aubaine pour les sites qui les accueillent. Ils bénéficient d’une notoriété nouvelle, d’une publicité sans pareille qui participe au rayonnement du pays tout entier. C’est cette notoriété qui est recherchée par les autorités chinoises dans leur projet d’implantation des Jeux.
Aux yeux du reste du monde, la Chine va acquérir une nouvelle image, le président chinois, Xi Jinping salue d’ailleurs cette opportunité car pour lui, les JO « encourageront les échanges et la compréhension mutuelle entre les Chinois et les autres civilisations du monde ». Les Jeux représentent une tribune pour les pays qui se retrouvent sous le feu des projecteurs du monde entier. C’est un formidable tremplin pour les relations internationales et pour l’économie.
C’est également un rayonnement au sein même du pays, qui est l’objectif affiché de ces Jeux. Cette promotion des sports d’hiver devrait capter l’attention d’au moins 300 millions de Chinois selon les pronostics gouvernementaux. L’influence positive que les JO ont sur les activités sportives qu’ils mettent en avant est alors ambitionnée par les autorités chinoises qui comptent sur l’engouement créé par les Jeux pour promouvoir la pratique sportive par les citoyens. Le marché économique est également visé en la matière puisque les sports d’hiver sont un véritable catalyseur de profits. Au-delà c’est également l’emploi qui est positivement impacté directement et indirectement. L’attractivité économique du marché des sports d’hiver est indéniable et elle va pouvoir se développer autour du produit ski et l’économie touristique va s’étendre. Ces Jeux devraient être une étape marquante dans l’histoire des sports d’hiver en Chine.

Le choix de proposer des sites éclatés se fonde sur une stratégie nationale de développement des territoires entre Pékin et Zhangjiakou. Le projet repose sur l’héritage olympique de 2008 et joue ainsi sur la maîtrise de son budget. Le développement durable est également à l’honneur puisque Pékin s’est engagé à réduire la pollution atmosphérique en amont des Jeux mais également à faire en sorte que l’ensemble des sites sportifs ne soit pas éloigné de plus de 10 kilomètres du centre de leur site d’accueil.
La candidature de Pékin 2022 envisage l’édification de trois Villages à destination des athlètes qui participeront aux Jeux. Pékin bien entendu accueillera l’un de ces sites, mais également Yanqing et Zhangjiakou. Le véritable atout de ce dossier est de proposer leur construction sur des terrains appartenant à l’Etat ou aux collectivités, réduisant de fait leur coût de revient.

Dans les traces de Pékin 2022


© Beijjing-2002

Pékin et l’héritage de 2008

Bien entendu, c’est Pékin qui sera le centre opérationnel des Jeux de 2022. La capitale a pour projet de réutiliser une partie des installations construites à l’occasion des Olympiades d’été de 2008. Cette récupération permet de réduire le budget estimé pour la réalisation des Jeux d’hiver, toutefois des travaux d’adaptation seront à prévoir. A Pékin plusieurs zones seront alors à prendre en compte. Le tournoi de hockey sur glace masculin devrait avoir lieu dans deux installations distinctes, à savoir le Palais National Omnisports, et ses 18 000 places, et le Centre Sportif de Wukesong, de 9 000 places, pour le tournoi féminin. Ces deux équipements sont situés dans l’enceinte du Parc Olympique des JO 2008 et des aménagements mineurs seront nécessaires afin de le rendre opérationnel pour une utilisation adaptée à des Jeux d’hiver. Ces travaux ont été évalués à moins de 35 millions de dollars. Le curling prendrait place au sein du Cube d’eau ou Centre National de natation qui avait accueilli les épreuves de natation en 2008, il sera nécessaire de le réaménager. En plus de l’adaptation aux épreuves hivernales, une augmentation de la capacité d’accueil jusqu’à 4 500 sièges est programmée pour un montant de 14,17 millions de dollars. Le Palais Omnisports de Pékin, construit dans le milieu des années 1960, devrait être mobilisé pour les épreuves de patinage artistique et de patinage de vitesse sur piste courte. Au cœur du Parc Olympique, l’installation exigerait des travaux estimés à moins de 10 millions de dollars, pour garantir une capacité maximale de 18 000 places. Une nouvelle infrastructure sportive sera toutefois à bâtir dans la capitale chinoise, l’Anneau National de patinage de vitesse. Il sera édifié indépendamment des Jeux et vise dès alors à promouvoir la pratique des sports d’hiver en Chine au delà de cet évènement. D’une capacité de 12 000 places, l’Anneau sera construit sur la base de travaux évalués à 194 millions de dollars.

© Beijjing-2002


© Beijjing-2002

L’alpin pour Yanqing …

En dehors de Pékin, ce sont les sites de montagne qui accueilleront les autres épreuves. Deux sites ont été sélectionnés dans le dossier de candidature, il s’agit de Yanqing et de Zhangjiakou.
Dans le district de Yanqing, à 90 kilomètres au nord-ouest de Pékin, le ski alpin sera à l’honneur. La température dans cette région est favorable, avec des périodes de gel, chutes de neige et des vitesses de vents moyennes, garantissant une bonne organisation des épreuves. L’organisation de tous les sites de compétition pour Pékin 2022 prévoit tout de même l’installation d’un réseau de neige de culture. Deux centres sont prévus pour accueillir des compétitions sur le site de Yanqing.
Le Centre National des Sports de glisse, situé à un kilomètre du Village Olympique de Yanqing, proposera une capacité de 10 000 places, dont 2 000 sièges, et accueillera les compétitions de bobsleigh, luge et skeleton. Après les JO, seules 2 000 places subsisteront. Ce site fait partie des constructions prévues par le dossier des Jeux d’hiver de 2022, il nécessitera un investissement d’environ 175 millions de dollars.

Le Centre National de ski alpin devra également être aménagé pour les Jeux, et devrait se situer à 6 kilomètre du Village Olympique. Un budget de 175,80 millions de dollars, ainsi que l’édification de 5 000 places assises et la mise à disposition de 3 500 places debout supplémentaires, lui sont alloués. A l’issue des Jeux, les gradins seront démantelés.

… le nordique pour Chongli

Du côté de Zhangjiakou, à environ deux cent kilomètres au nord-ouest de Pékin, ce sont les disciplines nordiques qui sont en ligne de mire. Le Centre de ski nordique et le Stade de biathlon devraient être situés dans le Comté de Chongli, dépendant de Zhangjiakou et sont susceptibles d’accueillir les épreuves de ski de fond, de saut à ski, de combiné nordique et de biathlon. Si la région reçoit en moyenne 21 cm de précipitations neigeuses par an, l’installation d’un réseau de neige de culture viendra assurer le bon déroulement des épreuves.
Au vu du dossier, le stade de biathlon pourra recevoir un total de 10 000 spectateurs, dont 5 000 places resteront permanentes, pour un coût estimé à 84,23 millions de dollars.
Le Centre de ski nordique présentera la particularité de recevoir deux équipements distincts : le site de ski de fond et le site de saut à ski, permettant la tenue des épreuves de combiné nordique dans un centre unique, à 3 kilomètres du Village Olympique. Le site de ski de fond pourra recevoir 10 000 spectateurs dans le cadre d’installations prévues à l’occasion des JO pour un investissement de 109,21 millions de dollars. Celui de saut à ski pourra accueillir 10 000 places également, dont 5 000 resteront permanentes, pour un montant chiffré à 66,60 millions de dollars par le Comité de Candidature.
Deux autres sites prévus dans la zone de Zhangjiakou devraient eux aussi être installés dans le Comté de Chongli pour être dédiés aux épreuves de ski acrobatique et de snowboard, dans le Parc de neige de Genting, déjà existant. Ce parc, situé à 4 kilomètres du Village Olympique comporte deux sites, A et B qui nécessiteront des travaux d’optimisation d’environ 128,2 millions de dollars. Ces deux sites pourront chacun accueillir 5 000 spectateurs assis et 2 500 spectateurs debout.

Le dossier chinois présente un budget prévisionnel de 3,06 milliards de dollars, soit 2,76 milliards d’euros. Ce budget est rendu possible par la réutilisation d’installations existantes, mais aussi car certains grands projets ont été détachés de l’organisation. C’est le cas de la construction d’une ligne à grande vitesse entre Pékin et Zhanjiakou, visant à relier les deux villes en 50 minutes contre 4 à 5 heures actuellement. Ce projet qui sera sans nul doute un atout majeur pour les Jeux, a avant tout pour vocation de faciliter le transport inter-cité pour promouvoir le tourisme des Chinois, en Chine et ainsi participer au développement des sports d’hiver dans le pays.

© Beijjing-2002


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Le dossier d’une ville pour la notoriété d’un pays

C’est acté, Pékin est entré dans l’histoire des Jeux Olympiques en devenant la première ville à organiser à la fois les olympiades d’été et d’hiver. Revenons sur la candidature chinoise qui a permis l’attribution historique de ces Jeux.
Si Pékin avait pour seule concurrente la ville de Almaty (Kazakhstan), la course n’était pas gagnée d’avance et le 31 juillet 2015 à Kuala Lumpur, les membres du Comité international olympique (CIO) ont choisi la capitale chinoise pour accueillir les XXIVe Jeux Olympiques d’hiver, à 44 voix contre 40. Le dossier chinois présente un concept géographiquement éclaté, couplé à un budget raisonné, et cet ensemble a séduit les membres du CIO. Aujourd’hui, la Chine va pouvoir se lancer dans une aventure qui marquera l’histoire des Jeux Olympiques.

Le dossier chinois présente la particularité de prévoir des Jeux sur trois sites. Trois sites parfois éloignés de plus de 200 kilomètres. Mais cette distance a une portée particulière, recherchée et assumée par les responsables chinois. Cette volonté devrait en effet permettre de développer le marché des sports d’hiver dans ces régions et ainsi contribuer à leur essor économique. Les JO représentent une aubaine pour les sites qui les accueillent. Ils bénéficient d’une notoriété nouvelle, d’une publicité sans pareille qui participe au rayonnement du pays tout entier. C’est cette notoriété qui est recherchée par les autorités chinoises dans leur projet d’implantation des Jeux.
Aux yeux du reste du monde, la Chine va acquérir une nouvelle image, le président chinois, Xi Jinping salue d’ailleurs cette opportunité car pour lui, les JO « encourageront les échanges et la compréhension mutuelle entre les Chinois et les autres civilisations du monde ». Les Jeux représentent une tribune pour les pays qui se retrouvent sous le feu des projecteurs du monde entier. C’est un formidable tremplin pour les relations internationales et pour l’économie.
C’est également un rayonnement au sein même du pays, qui est l’objectif affiché de ces Jeux. Cette promotion des sports d’hiver devrait capter l’attention d’au moins 300 millions de Chinois selon les pronostics gouvernementaux. L’influence positive que les JO ont sur les activités sportives qu’ils mettent en avant est alors ambitionnée par les autorités chinoises qui comptent sur l’engouement créé par les Jeux pour promouvoir la pratique sportive par les citoyens. Le marché économique est également visé en la matière puisque les sports d’hiver sont un véritable catalyseur de profits. Au-delà c’est également l’emploi qui est positivement impacté directement et indirectement. L’attractivité économique du marché des sports d’hiver est indéniable et elle va pouvoir se développer autour du produit ski et l’économie touristique va s’étendre. Ces Jeux devraient être une étape marquante dans l’histoire des sports d’hiver en Chine.

Le choix de proposer des sites éclatés se fonde sur une stratégie nationale de développement des territoires entre Pékin et Zhangjiakou. Le projet repose sur l’héritage olympique de 2008 et joue ainsi sur la maîtrise de son budget. Le développement durable est également à l’honneur puisque Pékin s’est engagé à réduire la pollution atmosphérique en amont des Jeux mais également à faire en sorte que l’ensemble des sites sportifs ne soit pas éloigné de plus de 10 kilomètres du centre de leur site d’accueil.
La candidature de Pékin 2022 envisage l’édification de trois Villages à destination des athlètes qui participeront aux Jeux. Pékin bien entendu accueillera l’un de ces sites, mais également Yanqing et Zhangjiakou. Le véritable atout de ce dossier est de proposer leur construction sur des terrains appartenant à l’Etat ou aux collectivités, réduisant de fait leur coût de revient.

Dans les traces de Pékin 2022


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Pékin et l’héritage de 2008

Bien entendu, c’est Pékin qui sera le centre opérationnel des Jeux de 2022. La capitale a pour projet de réutiliser une partie des installations construites à l’occasion des Olympiades d’été de 2008. Cette récupération permet de réduire le budget estimé pour la réalisation des Jeux d’hiver, toutefois des travaux d’adaptation seront à prévoir. A Pékin plusieurs zones seront alors à prendre en compte. Le tournoi de hockey sur glace masculin devrait avoir lieu dans deux installations distinctes, à savoir le Palais National Omnisports, et ses 18 000 places, et le Centre Sportif de Wukesong, de 9 000 places, pour le tournoi féminin. Ces deux équipements sont situés dans l’enceinte du Parc Olympique des JO 2008 et des aménagements mineurs seront nécessaires afin de le rendre opérationnel pour une utilisation adaptée à des Jeux d’hiver. Ces travaux ont été évalués à moins de 35 millions de dollars. Le curling prendrait place au sein du Cube d’eau ou Centre National de natation qui avait accueilli les épreuves de natation en 2008, il sera nécessaire de le réaménager. En plus de l’adaptation aux épreuves hivernales, une augmentation de la capacité d’accueil jusqu’à 4 500 sièges est programmée pour un montant de 14,17 millions de dollars. Le Palais Omnisports de Pékin, construit dans le milieu des années 1960, devrait être mobilisé pour les épreuves de patinage artistique et de patinage de vitesse sur piste courte. Au cœur du Parc Olympique, l’installation exigerait des travaux estimés à moins de 10 millions de dollars, pour garantir une capacité maximale de 18 000 places. Une nouvelle infrastructure sportive sera toutefois à bâtir dans la capitale chinoise, l’Anneau National de patinage de vitesse. Il sera édifié indépendamment des Jeux et vise dès alors à promouvoir la pratique des sports d’hiver en Chine au delà de cet évènement. D’une capacité de 12 000 places, l’Anneau sera construit sur la base de travaux évalués à 194 millions de dollars.

© Beijjing-2002


© Beijjing-2002

L’alpin pour Yanqing …

En dehors de Pékin, ce sont les sites de montagne qui accueilleront les autres épreuves. Deux sites ont été sélectionnés dans le dossier de candidature, il s’agit de Yanqing et de Zhangjiakou.
Dans le district de Yanqing, à 90 kilomètres au nord-ouest de Pékin, le ski alpin sera à l’honneur. La température dans cette région est favorable, avec des périodes de gel, chutes de neige et des vitesses de vents moyennes, garantissant une bonne organisation des épreuves. L’organisation de tous les sites de compétition pour Pékin 2022 prévoit tout de même l’installation d’un réseau de neige de culture. Deux centres sont prévus pour accueillir des compétitions sur le site de Yanqing.
Le Centre National des Sports de glisse, situé à un kilomètre du Village Olympique de Yanqing, proposera une capacité de 10 000 places, dont 2 000 sièges, et accueillera les compétitions de bobsleigh, luge et skeleton. Après les JO, seules 2 000 places subsisteront. Ce site fait partie des constructions prévues par le dossier des Jeux d’hiver de 2022, il nécessitera un investissement d’environ 175 millions de dollars.

Le Centre National de ski alpin devra également être aménagé pour les Jeux, et devrait se situer à 6 kilomètre du Village Olympique. Un budget de 175,80 millions de dollars, ainsi que l’édification de 5 000 places assises et la mise à disposition de 3 500 places debout supplémentaires, lui sont alloués. A l’issue des Jeux, les gradins seront démantelés.

… le nordique pour Chongli

Du côté de Zhangjiakou, à environ deux cent kilomètres au nord-ouest de Pékin, ce sont les disciplines nordiques qui sont en ligne de mire. Le Centre de ski nordique et le Stade de biathlon devraient être situés dans le Comté de Chongli, dépendant de Zhangjiakou et sont susceptibles d’accueillir les épreuves de ski de fond, de saut à ski, de combiné nordique et de biathlon. Si la région reçoit en moyenne 21 cm de précipitations neigeuses par an, l’installation d’un réseau de neige de culture viendra assurer le bon déroulement des épreuves.
Au vu du dossier, le stade de biathlon pourra recevoir un total de 10 000 spectateurs, dont 5 000 places resteront permanentes, pour un coût estimé à 84,23 millions de dollars.
Le Centre de ski nordique présentera la particularité de recevoir deux équipements distincts : le site de ski de fond et le site de saut à ski, permettant la tenue des épreuves de combiné nordique dans un centre unique, à 3 kilomètres du Village Olympique. Le site de ski de fond pourra recevoir 10 000 spectateurs dans le cadre d’installations prévues à l’occasion des JO pour un investissement de 109,21 millions de dollars. Celui de saut à ski pourra accueillir 10 000 places également, dont 5 000 resteront permanentes, pour un montant chiffré à 66,60 millions de dollars par le Comité de Candidature.
Deux autres sites prévus dans la zone de Zhangjiakou devraient eux aussi être installés dans le Comté de Chongli pour être dédiés aux épreuves de ski acrobatique et de snowboard, dans le Parc de neige de Genting, déjà existant. Ce parc, situé à 4 kilomètres du Village Olympique comporte deux sites, A et B qui nécessiteront des travaux d’optimisation d’environ 128,2 millions de dollars. Ces deux sites pourront chacun accueillir 5 000 spectateurs assis et 2 500 spectateurs debout.

Le dossier chinois présente un budget prévisionnel de 3,06 milliards de dollars, soit 2,76 milliards d’euros. Ce budget est rendu possible par la réutilisation d’installations existantes, mais aussi car certains grands projets ont été détachés de l’organisation. C’est le cas de la construction d’une ligne à grande vitesse entre Pékin et Zhanjiakou, visant à relier les deux villes en 50 minutes contre 4 à 5 heures actuellement. Ce projet qui sera sans nul doute un atout majeur pour les Jeux, a avant tout pour vocation de faciliter le transport inter-cité pour promouvoir le tourisme des Chinois, en Chine et ainsi participer au développement des sports d’hiver dans le pays.

© Beijjing-2002


© Beijjing-2002

Le dossier d’une ville pour la notoriété d’un pays

C’est acté, Pékin est entré dans l’histoire des Jeux Olympiques en devenant la première ville à organiser à la fois les olympiades d’été et d’hiver. Revenons sur la candidature chinoise qui a permis l’attribution historique de ces Jeux.
Si Pékin avait pour seule concurrente la ville de Almaty (Kazakhstan), la course n’était pas gagnée d’avance et le 31 juillet 2015 à Kuala Lumpur, les membres du Comité international olympique (CIO) ont choisi la capitale chinoise pour accueillir les XXIVe Jeux Olympiques d’hiver, à 44 voix contre 40. Le dossier chinois présente un concept géographiquement éclaté, couplé à un budget raisonné, et cet ensemble a séduit les membres du CIO. Aujourd’hui, la Chine va pouvoir se lancer dans une aventure qui marquera l’histoire des Jeux Olympiques.

Le dossier chinois présente la particularité de prévoir des Jeux sur trois sites. Trois sites parfois éloignés de plus de 200 kilomètres. Mais cette distance a une portée particulière, recherchée et assumée par les responsables chinois. Cette volonté devrait en effet permettre de développer le marché des sports d’hiver dans ces régions et ainsi contribuer à leur essor économique. Les JO représentent une aubaine pour les sites qui les accueillent. Ils bénéficient d’une notoriété nouvelle, d’une publicité sans pareille qui participe au rayonnement du pays tout entier. C’est cette notoriété qui est recherchée par les autorités chinoises dans leur projet d’implantation des Jeux.
Aux yeux du reste du monde, la Chine va acquérir une nouvelle image, le président chinois, Xi Jinping salue d’ailleurs cette opportunité car pour lui, les JO « encourageront les échanges et la compréhension mutuelle entre les Chinois et les autres civilisations du monde ». Les Jeux représentent une tribune pour les pays qui se retrouvent sous le feu des projecteurs du monde entier. C’est un formidable tremplin pour les relations internationales et pour l’économie.
C’est également un rayonnement au sein même du pays, qui est l’objectif affiché de ces Jeux. Cette promotion des sports d’hiver devrait capter l’attention d’au moins 300 millions de Chinois selon les pronostics gouvernementaux. L’influence positive que les JO ont sur les activités sportives qu’ils mettent en avant est alors ambitionnée par les autorités chinoises qui comptent sur l’engouement créé par les Jeux pour promouvoir la pratique sportive par les citoyens. Le marché économique est également visé en la matière puisque les sports d’hiver sont un véritable catalyseur de profits. Au-delà c’est également l’emploi qui est positivement impacté directement et indirectement. L’attractivité économique du marché des sports d’hiver est indéniable et elle va pouvoir se développer autour du produit ski et l’économie touristique va s’étendre. Ces Jeux devraient être une étape marquante dans l’histoire des sports d’hiver en Chine.

Le choix de proposer des sites éclatés se fonde sur une stratégie nationale de développement des territoires entre Pékin et Zhangjiakou. Le projet repose sur l’héritage olympique de 2008 et joue ainsi sur la maîtrise de son budget. Le développement durable est également à l’honneur puisque Pékin s’est engagé à réduire la pollution atmosphérique en amont des Jeux mais également à faire en sorte que l’ensemble des sites sportifs ne soit pas éloigné de plus de 10 kilomètres du centre de leur site d’accueil.
La candidature de Pékin 2022 envisage l’édification de trois Villages à destination des athlètes qui participeront aux Jeux. Pékin bien entendu accueillera l’un de ces sites, mais également Yanqing et Zhangjiakou. Le véritable atout de ce dossier est de proposer leur construction sur des terrains appartenant à l’Etat ou aux collectivités, réduisant de fait leur coût de revient.

Dans les traces de Pékin 2022


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Pékin et l’héritage de 2008

Bien entendu, c’est Pékin qui sera le centre opérationnel des Jeux de 2022. La capitale a pour projet de réutiliser une partie des installations construites à l’occasion des Olympiades d’été de 2008. Cette récupération permet de réduire le budget estimé pour la réalisation des Jeux d’hiver, toutefois des travaux d’adaptation seront à prévoir. A Pékin plusieurs zones seront alors à prendre en compte. Le tournoi de hockey sur glace masculin devrait avoir lieu dans deux installations distinctes, à savoir le Palais National Omnisports, et ses 18 000 places, et le Centre Sportif de Wukesong, de 9 000 places, pour le tournoi féminin. Ces deux équipements sont situés dans l’enceinte du Parc Olympique des JO 2008 et des aménagements mineurs seront nécessaires afin de le rendre opérationnel pour une utilisation adaptée à des Jeux d’hiver. Ces travaux ont été évalués à moins de 35 millions de dollars. Le curling prendrait place au sein du Cube d’eau ou Centre National de natation qui avait accueilli les épreuves de natation en 2008, il sera nécessaire de le réaménager. En plus de l’adaptation aux épreuves hivernales, une augmentation de la capacité d’accueil jusqu’à 4 500 sièges est programmée pour un montant de 14,17 millions de dollars. Le Palais Omnisports de Pékin, construit dans le milieu des années 1960, devrait être mobilisé pour les épreuves de patinage artistique et de patinage de vitesse sur piste courte. Au cœur du Parc Olympique, l’installation exigerait des travaux estimés à moins de 10 millions de dollars, pour garantir une capacité maximale de 18 000 places. Une nouvelle infrastructure sportive sera toutefois à bâtir dans la capitale chinoise, l’Anneau National de patinage de vitesse. Il sera édifié indépendamment des Jeux et vise dès alors à promouvoir la pratique des sports d’hiver en Chine au delà de cet évènement. D’une capacité de 12 000 places, l’Anneau sera construit sur la base de travaux évalués à 194 millions de dollars.

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L’alpin pour Yanqing …

En dehors de Pékin, ce sont les sites de montagne qui accueilleront les autres épreuves. Deux sites ont été sélectionnés dans le dossier de candidature, il s’agit de Yanqing et de Zhangjiakou.
Dans le district de Yanqing, à 90 kilomètres au nord-ouest de Pékin, le ski alpin sera à l’honneur. La température dans cette région est favorable, avec des périodes de gel, chutes de neige et des vitesses de vents moyennes, garantissant une bonne organisation des épreuves. L’organisation de tous les sites de compétition pour Pékin 2022 prévoit tout de même l’installation d’un réseau de neige de culture. Deux centres sont prévus pour accueillir des compétitions sur le site de Yanqing.
Le Centre National des Sports de glisse, situé à un kilomètre du Village Olympique de Yanqing, proposera une capacité de 10 000 places, dont 2 000 sièges, et accueillera les compétitions de bobsleigh, luge et skeleton. Après les JO, seules 2 000 places subsisteront. Ce site fait partie des constructions prévues par le dossier des Jeux d’hiver de 2022, il nécessitera un investissement d’environ 175 millions de dollars.

Le Centre National de ski alpin devra également être aménagé pour les Jeux, et devrait se situer à 6 kilomètre du Village Olympique. Un budget de 175,80 millions de dollars, ainsi que l’édification de 5 000 places assises et la mise à disposition de 3 500 places debout supplémentaires, lui sont alloués. A l’issue des Jeux, les gradins seront démantelés.

… le nordique pour Chongli

Du côté de Zhangjiakou, à environ deux cent kilomètres au nord-ouest de Pékin, ce sont les disciplines nordiques qui sont en ligne de mire. Le Centre de ski nordique et le Stade de biathlon devraient être situés dans le Comté de Chongli, dépendant de Zhangjiakou et sont susceptibles d’accueillir les épreuves de ski de fond, de saut à ski, de combiné nordique et de biathlon. Si la région reçoit en moyenne 21 cm de précipitations neigeuses par an, l’installation d’un réseau de neige de culture viendra assurer le bon déroulement des épreuves.
Au vu du dossier, le stade de biathlon pourra recevoir un total de 10 000 spectateurs, dont 5 000 places resteront permanentes, pour un coût estimé à 84,23 millions de dollars.
Le Centre de ski nordique présentera la particularité de recevoir deux équipements distincts : le site de ski de fond et le site de saut à ski, permettant la tenue des épreuves de combiné nordique dans un centre unique, à 3 kilomètres du Village Olympique. Le site de ski de fond pourra recevoir 10 000 spectateurs dans le cadre d’installations prévues à l’occasion des JO pour un investissement de 109,21 millions de dollars. Celui de saut à ski pourra accueillir 10 000 places également, dont 5 000 resteront permanentes, pour un montant chiffré à 66,60 millions de dollars par le Comité de Candidature.
Deux autres sites prévus dans la zone de Zhangjiakou devraient eux aussi être installés dans le Comté de Chongli pour être dédiés aux épreuves de ski acrobatique et de snowboard, dans le Parc de neige de Genting, déjà existant. Ce parc, situé à 4 kilomètres du Village Olympique comporte deux sites, A et B qui nécessiteront des travaux d’optimisation d’environ 128,2 millions de dollars. Ces deux sites pourront chacun accueillir 5 000 spectateurs assis et 2 500 spectateurs debout.

Le dossier chinois présente un budget prévisionnel de 3,06 milliards de dollars, soit 2,76 milliards d’euros. Ce budget est rendu possible par la réutilisation d’installations existantes, mais aussi car certains grands projets ont été détachés de l’organisation. C’est le cas de la construction d’une ligne à grande vitesse entre Pékin et Zhanjiakou, visant à relier les deux villes en 50 minutes contre 4 à 5 heures actuellement. Ce projet qui sera sans nul doute un atout majeur pour les Jeux, a avant tout pour vocation de faciliter le transport inter-cité pour promouvoir le tourisme des Chinois, en Chine et ainsi participer au développement des sports d’hiver dans le pays.

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