Attendu depuis mai 2013 lorsque la proposition, a été retenue dans le cadre de l’appel à projet « Transports collectifs et mobilité durable », le premier téléphérique urbain de France a été inauguré et mis en service, le samedi 19 novembre. C’est à Brest que Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, en charge des relations internationales sur le climat, accompagnée de François Cuillandre, président de la métropole Brest Océane, a inauguré le Saut-de-Mouton-à-Câble (SDMC) signé BMF.
L’ouvrage, long de 460 mètres, franchit le fleuve Penfeld et permet de relier le centre-ville de Brest au plateau des Capucins où un projet d’écoquartier est en cours de réalisation. Le trajet, qui dure environ 3 minutes, permet de transporter jusqu’à 60 personnes par cabine.
Ce projet a bénéficié des bons augures de l’État à plusieurs égards, notamment grâce à l’aide de 2,56 millions d’euros qui lui a été allouée. Mais ce sont avant tout les changements dans la réglementation qui sont à noter parmi les véritables soutiens étatiques. A commencer par la loi relative à la transition énergétique qui met en place une ordonnance pour faciliter la réalisation de tels projets urbains, notamment en modifiant les conditions de survol des villes. Propre, silencieux et avec une emprise au sol réduite, le téléphérique s’intègre parfaitement dans la stratégie de la mobilité durable du ministère, qui encourage le recours à cette technologie.
En tant que projet pionnier, le SDMC représente un véritable exemple pour les collectivités qui envisagent ce type de solution sur leur territoire, comme le projet de téléphérique urbain entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges ou l’aérotram de Toulouse.
Photo : ©BMF