Carton plein pour les résidences de tourisme

L’heure est au bilan de fréquentation de l’hiver dans nos montagnes et côté hébergements,les résidences de tourisme enregistrent les plus forts taux d’occupation au cours des vacances d’hiver (jusqu’à 90% en Savoie Mont-Blanc).

Ce bon résultat est toutefois contrasté selon les régions.

«Pour les résidences de tourisme nord-alpines, les meublés savoyards et l’ensemble des hébergements des Alpes du Sud, c’est une hausse de fréquentation qui est annoncée par rapport à l’an passé. A l’inverse, la baisse est ressentie pour les meublés nord-alpins et vosgiens. Ailleurs, c’est la stabilité qui l’emporte». Cette bonne tenue de ce type de structures est confirmée par le Syndicat national des résidences de tourisme (SNRT), qui regroupe environ 64% de l’ensemble de la profession, avec 89 adhérents totalisant 447 550 lits (dont des grands noms comme Pierre & Vacances, Odalys, Citadines…).

Même si les stations de tourisme ont déjà connu récemment d’autres saisons fastes, cette mise en avant des résidences de tourisme sonne un peu comme une revanche. Ces dernières années, les résidences de tourisme apparaissaient plutôt dans l’actualité sous l’angle des «volets clos», raccourci utilisé pour désigner l’immobilier touristique vieillissant et mal entretenu, voire laissé en déshérence, notamment dans les stations des années 60 et 70 . Dès 2009 , les maires avaient tiré la sonnette d’alarme, pour sensibiliser le gouvernement à la question et aux enjeux touristiques qui s’y rattachent. Deux ministres en charge du tourisme – Hervé Novelli, puis Frédéric Lefebvre – s’étaient alors attelés à la tâche, sous la forme d’un «plan d’actions» pour la rénovation de l’offre d’hébergement touristique. Celui-ci visait principalement les 670 000 lits des résidences de tourisme et assimilées, et plus particulièrement les stations de sports d’hiver et les stations littorales. Si la question des «volets clos» est encore loin d’être résolue, les bons résultats des résidences de tourisme durant la dernière saison d’hiver montrent que cette forme d’hébergement a néanmoins su évoluer et qu’elle reste un acteur majeur de l’activité touristique en montagne.