La semaine dernière, Chamonix et Courmayeur accueillaient les 22es Piolets d’Or.
Les Canadiens Raphael Slawinsky et Ian Welsted ont reçu, samedi 29 mars, à Courmayeur, en Italie, le précieux «pic à glace» pour leur approche réfléchie du K6 ouest (7 040m) au Pakistan. Le Suisse Ueli Steck a également été honoré pour son époustouflant record en solo de 28 heures sur la face sud de l’Annapurna (8 091m) où le moindre faux pas aurait été fatal. Le jury présidé par Georges Lowe, gloire de l’alpinisme américain âgée de 70 ans, a expliqué avoir mis en avant «deux extrêmes en matière de gestion du risque. Ueli est un peu un athlète olympique de la grimpe qui pratique une discipline différente de la nôtre, mais il est une formidable source d’inspiration. Ses ascensions sont si exceptionnelles que recevoir un Piolet d’or en même temps que lui n’était vraiment pas gagné.» Fête de l’alpinisme et des alpinismes, cette édition des Piolets d’Or a également été l’occasion de mettre en avant les aigles. L’idée, réintroduire cette espèce sur nos sommets. Un spécimen a été équipé d’une caméra… et nous offre des images exceptionnelles, à 3 800 mètres d’altitude. Le rapace vole au-dessus de l’Aiguille du Midi dans le massif du Mont-Blanc. On le voit descendre sur 14 km, pendant une durée de vol totale de cinq heures. Mission accomplie pour le spécialiste des oiseaux qui a réussi à intégrer l’aigle à son milieu naturel. Le rapace est né en captivité, mais a très vite retrouvé son instinct et son envie de revoler. L’objectif du fauconnier à terme, est de le laisser partir sans retour.