En attendant des jours meilleurs

Comme un retour sept mois en arrière ! Mercredi dernier, le ton grave, le président de la République Emmanuel Macron annonçait la saison 2 du confinement pour toute la France jusqu’au 1er décembre a minima.

La première conséquence en montagne était la fermeture des glaciers de Tignes et des Deux Alpes ouverts pour les vacances de la Toussaint, sans oublier celle du Snowhall et sa piste indoor à Amnéville.
La deuxième est le report de l’ouverture de Val Thorens (21 novembre), Val d’Isère, Grand Tourmalet et les Angles (28 novembre). Mais nul ne peut dire quelle sera la situation sanitaire dans un mois et si l’État français prolongera ou non le confinement. De quoi semer le trouble et le doute sur les ouvertures des domaines skiables prévues globalement les 5 et 12 décembre. Sur les réseaux sociaux, les stations rassurent, et en coulisses elles travaillent ardemment afin d’accueillir les skieurs dans des conditions les plus sécurisées possibles.
Les instances de la montagne, ANMSM et France Montagnes et leur président Jean-Luc Boch en tête, s’attellent de leur côté à défendre les intérêts d’un secteur déjà durement touché par la crise sanitaire. Car bien que résilients, les montagnards ont besoin de soutien !
L’enjeu numéro un portera sur le protocole sanitaire à mettre en œuvre dans les stations avec un centre de dépistage pour procéder aux tests antigéniques et sérologiques, afin de faciliter le suivi de l’épidémie et éviter les interruptions d’activité, et également la certification et l’autorisation des tours de cou. Les acteurs économiques de la montagne réaffirment qu’ils seront prêts, quitte à être un peu direct comme Alexandre Maulin, président de DSF : « Quand j’entends toutes les rumeurs sur la non-ouverture des domaines skiables, ça me gonfle ! Pensez-vous vraiment qu’en tant que chefs d’entreprise nous avons intérêt à ne pas ouvrir ! Nous travaillons ardemment pour préparer cette saison qui sera particulière. Les exploitants ont continué à investir, et ce malgré la crise, pour l’avenir et pour faire travailler les entreprises locales. Quand je vois l’énergie déployée par mes collègues pour avancer je suis fier de les représenter ».
Seule certitude à ce jour, l’hiver 2020-2021 s’annonce à rebondissements…