Unique salon d’Amérique du Sud consacré principalement à l’exploitation touristique (mais aussi minière) de la montagne, Expo Andes s’est tenu du 16 au 18 octobre à Santiago du Chili. Initié, en 2010, dans un contexte francophile, sous l’impusion de Dominique Verdiel, directeur de Montagne Expansion, et Francisco Sotomayor, qui a étudié l’économie de la montagne en France et préside toujours aux destinées du salon (aujourd’hui sous la bannière de GL Events), cet évènement bénéficie traditionnellement d’une belle présence des entreprises françaises du secteur.
C’était encore le cas pour cette cinquième édition. POMA, bien connue là-bas pour avoir construit, puis rénové, la télécabine emblématique de la ville, disposait d’un stand important, tout comme MND, par l’intermédiaire de Pucara, le diffuseur local des produits TAS, Montaz Équipement, représenté localement par Inotec, et Rolba Loisirs. Le Cluster Montagne avait également entraîné une délégation de dix autres entreprises qui constituaient un « French Village » au cœur d’Expo Andes : Alsetex, Andes Líderes (le dernier numéro a été largement diffusé sur le salon, dont il est partenaire média), Géode, Géolithe, ID Group, IDM, PIM, Seirel et VLM. Kaline Osaki, responsable Business Development du Cluster, a, par ailleurs, présenté les stations de ski françaises et leurs dernières innovations (dans le cadre des conférences du congrès), tout en assurant la promotion du futur Mountain Planet 2020.
On notera que l’ANENA était également présente parmi les exposants. Elle assure de nombreuses formations dans les pays andins.
Les échanges entre professionnels et les conférences ont mis en évidence la volonté, tant des entreprises privées que des autorités chiliennes, de tirer davantage profit des ressources touristiques potentielles de la montagne. Cela passe, notamment, par une offre quatre-saisons, dans un contexte de réchauffement climatique qui touche les stations des Andes centrales… et un climat social qui cantonne le ski à une activité pour « gens riches ». « Nous sommes un pays de montagne, mais nous n’avons pas de culture de la montagne », a-t-on entendu tel un leitmotiv, en comparaison avec la France. Des contacts se sont donc noués, en espérant de futurs contrats. Mais le salon s’est achevé sur une note plus inquiétante au moment où des troubles commençaient à agiter la capitale chilienne.