Alors que Sion semblait très bien positionnée pour organiser les Jeux d’hiver de 2026 et qu’au travers de la candidature suisse, même s’il lui reste encore de nombreux obstacles à franchir, les Alpes pouvaient à nouveau espérer revoir les olympiades d’hiver, nombreuses sont aujourd’hui les autres villes à pouvoir lui faire de l’ombre et lui voler la vedette.
La course à l’attribution des Jeux de 2022 s’était rapidement transformée en un duel entre Pékin et Almaty, celle pour ceux de 2026 devrait quant à elle être effectivement plus agitée. Aux côtés de Sion, Stockholm, Calgary, Lillehammer ou encore Innsbruck et Erzurum font aujourd’hui office d’épouvantails. Stockholm semble, à l’instar de Sion, très avancée sur sa candidature. A la fin du mois de janvier dernier, les conclusions d’une étude de faisabilité sur la potentialité d’une candidature suédoise ont été rendues publiques, et précisaient en filigrane qu’il était « à la fois possible et souhaitable » que Stockholm décroche les Jeux comme le commentait alors Hans Vestberg, président du comité olympique suédois. De son côté, la Norvège compte miser sur une candidature de Lillehammer pour rafler la mise. Si Oslo avait rapidement rendu les armes pour l’attribution des Jeux de 2022, la Norvège compte se positionner pour 2026 ou 2030. Les installations sont déjà, pour partie, prêtes et Lillehammer peut s’enorgueillir d’avoir déjà organisé de très beaux Jeux en 1994 et donc de disposer d’un véritable savoir-faire en la matière. Calgary, qui a déjà accueilli les olympiades d’hiver de 1988, pourrait également sortir du bois malgré les propos du maire de la ville canadienne qui a soufflé le chaud et le froid ces dernières semaines. Les Canadiens semblent finalement s’en remettre aux résultats d’une étude de faisabilité dont les conclusions seront connues en juillet prochain.
Mais, si Sion, qui parait être la candidature la plus avancée à l’heure actuelle, venait à sortir de la course faute d’une adhésion suffisante de la population des cantons autour du projet Suisse, Innsbruck pourrait permettre aux Jeux de revenir au cœur des Alpes. Ici aussi, une étude de faisabilité est en cours et devrait livrer son verdict d’ici à la fin du mois de mai. La Turquie pourrait, via la prise de position de son président, devenir rapidement un concurrent de poids, tout comme Almaty qui pourrait profiter de son échec pour rebondir et se lancer dans la course pour 2026. De son côté, Sapporo, qui a manifesté un vif intérêt, pourrait souffrir de l’alternance souhaitée par de nombreux membres du CIO. En effet, il apparaît actuellement difficile d’envisager des Jeux d’hiver en 2026 en Asie, après ceux de 2018, 2020 (JO d’été à Tokyo) et de 2022…