Auparavant située en Haute-Savoie, Kässbohrer E.S.E., filiale française de Kässbohrer Geländefahrzeug AG, célébrait le 13 juin dernier ses dix ans à Tours-en-Savoie, près d’Albertville.
L’entreprise, qui développe, fabrique et commercialise PistenBully, est présente sur le sol français depuis 1970 sous le nom de SOCEDAM puis, à partir de 2003, de Kässbohrer E.S.E. La filiale emploie quarante-cinq personnes, pour un chiffre d’affaires de 34,5 millions d’euros et un résultat d’exploitation d’1,6 millions d’euros. « Le déménagement a été décidé, d’une part à cause de la vétusté des locaux dans lesquels nous étions, et d’autre part pour se rapprocher physiquement du barycentre de notre activité », explique Didier Bic, directeur général de Kässbohrer E.S.E. Le 13 juin, Didier Bic et son équipe célébraient donc 10 années en Savoie. Eric Jalon, préfet de Savoie, Hervé Gaymard, président du Conseil Général de Savoie, Pierre Lestas, président de Domaines Skiables de France, Elisabeth Castelloti, sous-préfet d’Albertville, Vincent Rolland, vice-président du Conseil général de la Savoie délégué au tourisme, et Philippe Garzon, directeur général de l’Agence économique de la Savoie, avaient notamment fait le déplacement pour marquer cette décennie.
Si l’activité de l’entreprise se porte bien, elle connaît comme tous les constructeurs une problématique liée au stock de machines d’occasion. « Actuellement nous avons un parc estimé à 5 millions d’euros. Une des solutions mises en place a été la conception et l’industrialisation d’un programme de reconditionnement de ces machines qui permet à nos clients de bénéficier d’engins quasi-neufs pour un prix inférieur d’environ 20 % par rapport au neuf. Nous travaillons aussi activement à la recherche de nouvelles applications. Dans les fermes de biogaz par exemple, qui sont très développées en Allemagne mais encore très peu présentes en France ou encore dans les parcs à huîtres », indique Didier Bic.
L’une des clés de voûte de la réussite de Kässbohrer E.S.E., est la possibilité de pouvoir livrer très rapidement des pièces de rechange, grâce à un stock de 2 millions de pièces. « Pour une demande de pièces avant 10h, le client est livré à 15h. Une réactivité qui permet le remplacement des pièces, pour une dameuse opérationnelle à 17h », détaille Didier Bic. Consciente des enjeux environnementaux, la société a développé tout récemment le PistenBully 600E+, une machine « hybride » diesel-électrique qui réduit jusqu’à 25 % les émissions de CO2 et de 99 % les émissions de particules polluantes. La technologie innovante de cette nouvelle machine présente également l’avantage de développer un rendement largement supérieur à celui d’une transmission hydrostatique tout en consommant jusqu’à 20 % de carburant en moins. « Il existe également le PistenBully 600 DualFuel, qui fonctionne avec un mélange diesel-biogaz, mais c’est un produit plutôt réservé au marché allemand, étant donné le faible développement de l’exploitation du biogaz en France », conclut Didier Bic.
Kässbohrer E.S.E. propose également des engins de damage transformés en véhicules de transport : « En 2012, nous avons vendu à une dizaine de restaurateurs des engins dotés d’une cabine pouvant transporter jusqu’à 20 personnes en toute sécurité. Cela permet aux restaurants d’altitude de ne plus être dépendants de l’état de la route pour l’arrivée des clients ou des employés, mais aussi de pouvoir réceptionner leur approvisionnement quotidien », souligne Didier Bic. Les cabines de transport sont l’un des nouveaux produits destinés à étendre l’offre de Kässbohrer.
Enfin, la société SNOWsat, 7 salariés en Isère, qui conçoit des systèmes GPS pour tous les engins de damage du groupe, a été créée sous l’impulsion de la filiale française et rachetée par celle-ci en 2013. Preuve que l’innovation et la création d’emplois est bien encore possible en France !
