La protection Nivalliance renforcée

Créée en 2001, la protection Nivalliance contre les aléas climatiques des stations de sports d’hiver est reconnue comme un des plus beaux succès du SNTF, aujourd’hui Domaines skiables de France. Sous couvert d’assurance, il s’agit clairement d’une démarche de solidarité des grandes stations vis-à-vis des plus petites, davantage touchées par le réchauffement climatique car situées plus bas en altitude.

Les cotisations sont évidemment proportionnelles au chiffre d’affaires de chaque exploitant mais, en plus, le seuil de déclenchement des indemnités est d’autant plus bas que le chiffre d’affaires des sociétés d’exploitation adhérentes est peu élevé. Jusqu’à présent, il allait de 15 % de perte pour les exploitants réalisant moins de 1,5 M€ de CA annuel, à 40 % pour ceux dont le CA dépasse les 15 M€.

Ce dispositif est donc particulièrement intéressant pour les stations les plus petites. De 2001 à 2018, 107 des 112 adhérents réalisant moins de 1,5 M€ de CA ont été indemnisés au moins une fois, ce qui a sauvé l’existence de plus d’un. Lors du récent congrès célébrant les 80 ans de DSF, Laurent Reynaud, le délégué général du syndicat, a annoncé que Nivalliance allait pouvoir bénéficier à un nombre accru d’adhérents grâce à de nouvelles dispositions qui font baisser considérablement le seuil de la « franchise » dès lors que l’exploitant n’a pas été indemnisé au cours des quatre derniers exercices. Dans ce cas, les seuils de déclenchement des indemnités passent :

  • de 15 à 10 % si CA < 1,5 M€ ;
  • de 20 à 10 % si 1,5 M€ < CA < 7,5 M€ ;
  • de 30 à « 20 à 30 % » (de façon proportionnelle au CA) si 7,5 M€ < CA < 15 M€ ;
  • le taux de 40 % reste inchangé si CA > 15 M€.

Grâce à ce nouveau barème, même des stations faisant une dizaine de millions de chiffre d’affaires annuel devraient pouvoir être indemnisées en cas de mauvaise saison due aux conditions d’enneigement.