« Quels défis pour le tourisme suisse ces prochaines années ? » La question résume un certain nombre des discussions du 27 mai dernier, Journée suisse des Vacances.
La 17e Journée Suisse des Vacances qui s’est tenue au nouveau SwissTech Convention Center de Lausanne a réuni près d’un millier de professionnels du tourisme, autour d’exposés et de diverses sessions parallèles.
Si la Suisse peut légitimement s’appuyer sur ses paysages, sa culture, sa gastronomie, ses savoir-faire ou encore sa dimension et sa place sur l’échiquier géographique pour attirer les visiteurs, nombre de ses habitants s’interrogent sur le besoin de suivre les tendances contemporaines du tourisme ; en s’appuyant sur celles de la balnéothérapie ou la cuisine fusion, le journaliste Tyler Brûlé, invité de cette édition, a également adressé cette question à l’assistance. Sans oublier d’ajouter que l’économie touristique suisse devait encore progresser pour répondre aux exigences de la clientèle étrangère. Parmi les exemples relevés par l’entrepreneur canadien – par ailleurs créateur des logos de Swiss et de Swiss Wine Promotion – les horaires des ouvertures des magasins, la fermeture dominicale : deux détails qui selon lui placent la Suisse hors jeu lorsque les touristes viennent de loin pour consommer.
Côté voyages d’affaires, Philippe Vignon, directeur général de Genève Tourisme & Congrès, en arrive aux mêmes conclusions : le segment Meetings, Incentives, Conferences, Exhibitions représente près de 20 % des nuitées en Suisse et n’est pas saisonnier. Les voyages d’affaires et les congrès sont une cible d’importance ; 40% des participants reviennent en famille… (De plus, le voyageur d’affaires dépense quatre fois plus qu’un touriste.)
Durant l’après-midi, c’est Urs Eberhard, Vice-directeur, Responsable Marchés et Meetings pour Suisse Tourisme qui s’interrogeait : « Comment pouvons-nous regagner la clientèle européenne ? ».
Pour soutenir la croissance des nuitées (+2,5% en 2013), Suisse Tourisme vise à promouvoir la Suisse authentique avec le label « Swissness ». Le concept devrait prendre corps via une campagne marketing d’envergure qui va nécessiter un budget important (240 millions au total vont être demandés prochainement au Parlement pour la période 2016/2019).
La Suisse, elle, mobilise ses forces pour se remettre en question !