Depuis 4 ans, les élus de la vallée de Chamonix Mont-Blanc réclamaient une étude épidémiologique sur la pollution de l’air de leur territoire. C’est aujourd’hui chose faite puisque l’Agence régionale de santé Rhône-Alpes mènera une évaluation de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique en 2016. Une nouvelle méthodologie, à échelle plus fine sera utilisée par les experts afin de déterminer la concentration dans l’air de particules fines et de dioxyde d’azote. Les experts d’Air Rhône-Alpes sont à la recherche de mesure permettant un fléchissement de cette concentration « pour que plus aucun habitant ne soit touché par la pollution ».
En 2014 la vallée avait connu 14 jours de pics de pollution, c’est-à-dire que les seuils fixés par l’Europe en matière d’émissions de polluants ont été dépassés. L’arrivée de l’automne et de l’hiver inquiète les élus qui craignent une répétition de ces épisodes de pollution majeurs. En effet, la montagne connait des conditions météorologies spécifiques qui limitent la circulation de l’air. Eric Fournier, maire de Chamonix et président de la Communauté de communes de la vallée de Chamonix Mont-Blanc préconise de renforcer les mesures existantes en raison du caractère spécifique de son territoire. « Nous nous trouvons dans une situation où la réglementation nationale est inadaptée aux spécificités de notre territoire, une vallée encaissée qui piège les polluants ». Un plan pour la qualité de l’air comprenant 35 mesures concrètes a été lancé en février cette année par la communauté de communes, afin de prendre les devants dans la lutte contre la pollution et de sensibiliser l’Etat sur les problèmes que connaît la vallée. Les résultats de cette étude sanitairepermettront de cibler les mesures nécessaires et adaptées à la géographie, à mettre en place en vue de diminuer les émissions de particules fines dangereuses pour la santé.