A peine évoquée à l’état de projet, l’Agence nationale de la cohésion des territoires fait déjà débat.
Durant la Conférence nationale des Territoires, en juillet, le président Macron avait officialisé sa volonté de créer cette institution afin que les collectivités en difficulté puissent y trouver des réponses sur des thématiques variées : aménagement, numérique, environnement, déserts médicaux… L’occasion pour certains députés de lancer une proposition de loi sur cette agence « construite sur le modèle de l’Agence nationale de la rénovation urbaine, mais permettant de dépasser les différenciations entre territoires ». Prenant la forme d’un établissement public à caractère industriel et commercial, l’Agence nationale de la cohésion des territoires imaginée par cette proposition de loi viserait à :
- revitaliser, désenclaver et développer les zones rurales et périphériques ;
- redynamiser les villes moyennes et leurs centres-villes ;
- accompagner la transition démographique, numérique et environnementale des métropoles et soutenir leur rayonnement à l’international.
Proposition rejetée par l’Assemblée nationale à… plus tard. Pour autant, l’initiative a permis aux langues de se délier autour de ce dossier, de cette Agence et de toutes les problématiques qu’elle concerne.
L’occasion pour le secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires de tempérer les esprits ; Julien Denormandie a d’abord reconnu « Est donc en train de se créer une société à deux vitesses, par de nouveaux modes de société. » avant d’affirmer « Notre volonté est claire : c’est de donner à toutes et tous les mêmes chances de réussir et de s’épanouir, en leur offrant les mêmes services publics partout sur le territoire. » Il a ainsi esquissé ce que pourrait être le rôle de l’Agence nationale de la cohésion des territoires : « avant tout de répondre à la demande des élus locaux et d’être à leur service » pour « mobiliser les ressources et les savoir-faire, faciliter les projets et réunir les soutiens et les concours ».
Tandis que l’Association des Maires de France a « approuvé la création de l’Agence nationale de cohésion des territoires » durant son congrès de novembre, et souhaité « sa mise en place rapide, assortie des moyens nécessaires afin de soutenir, en ingénierie et financièrement, les projets des petites villes, des villes moyennes et des territoires ruraux ».