Les eurodéputés se sont prononcés dernièrement sur les agrocarburants de première génération qui font débat tant dans les sphères publiques que privées. L’utilisation d’agrocarburants fait débat, c’est une certitude. Pourquoi ?
Tout simplement car, comme nous vous le précisions dans un précédent numéro de Montagne News, la planète vit au-dessus de ses moyens. Alors comment nourrir l’ensemble de la planète et produire en parallèle des agrocarburants ? Les eurodéputés ont eu à se prononcer sur la question et ont adopté des mesures visant à plafonner la part de ces nouveaux carburants de premières générations. Les parlementaires européens ont estimé, à 356 voix contre 327, que la part d’agrocarburants de premières générations, donc issus et produits à partir de cultures alimentaires et énergétiques, ne devait pas dépasser 6 % de l’énergie finale consommée dans les transports en 2020, contre 10 % selon l’objectif en vigueur pour 2020. A l’inverse des préconisations faites par la Commission européenne et par la commission environnement du parlement qui, elles, souhaitaient un plafonnement entre 5 et 5,5 %, les eurodéputés ont préféré suivre la commission industrie du Parlement.
En outre, les parlementaires européens ont également eu à se prononcer sur l’accélération du passage à une nouvelle génération d’agrocarburants, fabriqués à partir d’autre source, non alimentaire, comme les algues ou certains déchets. Désormais, ils devront représenter au moins 2,5 % de la consommation en 2020.