Les professionnels en colère

Bercy envisage de supprimer la réglementation concernant la délivrance des licences IV et ainsi libéraliser la vente d’alcool.

Les trois co-présidents du GNI (Groupement National des Indépendants) s’élèvent vigoureusement contre ce projet de déréglementation des débits de boissons. Ce projet, s’il se concrétisait, mettrait selon eux « à mal la politique de santé publique menée depuis des années avec la profession en matière de gestion de l’alcool, comme l’illustre la formation préalable à l’exploitation d’une licence ». Les co-présidents du GNI se demandent : « outre le fait que l’accès à notre profession doit être encadré afin d’éviter toutes dérives dans le commerce illicite d’alcool, nous nous interrogeons sur la pertinence d’augmenter le nombre de licences et donc d’établissements, alors qu’aujourd’hui trois cafés ferment leurs portes chaque jour en France. » Ils soulignent que les licences de débit de boissons représentent pour les professionnels un investissement de dizaines de milliers d’euros. Une dérèglementation risquerait de voir réduire à néant la valeur de leur plaque licence IV et de leur mise de fonds. La profession s’insurge contre les tirs en rafales dont elle fait l’objet depuis plusieurs semaines : après les smileys, la taxe de séjour, maintenant les licences ! Le GNI demande à être reçu par le nouveau ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron, de toute urgence.