Le 11 décembre, le Département de l’Isère présentait les résultats d’une étude relative à la neige de culture.
Mise en œuvre à l’initiative du conseil départemental, la démarche met en regard les perspectives d’enneigement et l’impact de la neige de culture sur la ressource en eau pour accompagner les stations dans leurs choix d’investissements.
Pour ce faire, les 23 stations de l’Isère ont fait l’objet d’une étude entre avril 2017 et octobre 2018, avec l’idée d’évaluer la pertinence des projets d’équipement de neige de culture.
L’étude comportait trois volets :
- l’analyse des conditions d’enneigement des domaines skiables isérois et une étude sur l’évolution de ces conditions à l’échéance 2025 et 2050 (Irstea / Météo France – CNRS – Centre d’études de la neige) ;
- l’évaluation de l’impact de la production de neige sur la ressource en eau (coopérative Natura Scop) ;
- la faisabilité économique des projets d’installation de neige de culture pour les acteurs de ces domaines skiables (KPMG).
Alors que l’aléa climatique n’a jamais aussi bien porté son nom, cette étude vise à accompagner les stations en présentant des données concrètes, à la fois scientifiques et financières.
Deux enseignements majeurs sont à retenir de cette démarche :
- la surface des pistes équipée en neige de culture devrait passer de 27 à 42 % d’ici 2025 ;
- conséquemment, la capacité de stockage des retenues collinaires devrait être multipliée par deux dans le même temps.
Au plan financier, si les grands domaines seront en capacité de financer ces développements, d’autres stations devront faire des choix et prioriser leurs investissements. La stratégie touristique aura toute son importance au regard des chiffres de cette économie dans le département ; l’hiver dernier, les domaines isérois avaient comptabilisé 4,8 millions de journées-skieurs pour un chiffre d’affaires de 123,1 M €. La consommation annuelle dans les stations iséroises représente près de 500 M € !