Lyon-Turin, bientôt en travaux ?

Pendant le sommet franco-italien qui s’est déroulé à l’Elysée le 24 février dernier en présence de Matteo Renzi, après la signature d’un nouvel accord intergouvernemental sur la ligne ferroviaire Lyon-Turin, François Hollande a annoncé que les travaux de la ligne « commenceront à partir de 2016 ».

Chaque année, environ 2,6 millions de poids lourds circulent entre la France et l’Italie, du Léman à la Méditerranée. A ce jour près de 90 % des échanges de marchandises entre la France et l’Italie se font par la route, via la vallée de l’Arve, très polluée et engorgée. Le nouveau tunnel transfrontalier du Lyon-Turin permettra à terme de transférer près d’un million de poids lourds de la route vers le rail, avec d’évidents bénéfices environnementaux. Assurant un service quotidien régulier, la ligne pourra transporter tous types de camions – jusqu’à 4,20 m de hauteur – sur des navettes ferroviaires. Ce transfert de la route vers le rail permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’environ un million de tonnes par an. François Hollande a précisé pouvoir « attendre de l’Union européenne 40 % de nos financements », dont le reste sera pris en charge par la France et l’Italie, « il n’y a plus aujourd’hui aucun frein pour aller vers la réalisation de cet ouvrage » a-t-il ajouté. Au total, la construction de ce tunnel s’élèverait à 8,5 milliards d’euros. Cette « autoroute ferroviaire », combinant fret et trafic de voyageurs, dont le projet lancé en 1991 a été maintes fois ajourné, devrait entrer en service en 2028-2029. La société TELT (Tunnel Euralpin Lyon-Turin) a été choisie pour construire et gérer la section transfrontalière de la nouvelle ligne à grande vitesse. Elle succède à LTF (Lyon-Turin Ferroviaire). TELT sera détenue pour moitié par l’État français et pour l’autre par la compagnie nationale des chemins de fer italiens, FS Holding.