Pratique d’altitude et profondeur de sommeil

Effectuer une bonne mais courte nuit réparatrice, en refuge (donc en collectivité), avec la perspective excitante de finaliser une ascension le lendemain : certains pratiquants de l’alpinisme sont tentés de résoudre cette équation par la prise de somnifère.

Une réelle « fausse bonne idée » selon une étude de 2018 publiée par les membres de l’association EXALT (Centre d’expertise de l’altitude) et du laboratoire HP2 INSERM de l’Université Grenoble Alpes. Ce travail de recherche a montré qu’en altitude, avec une prise au coucher et un lever dans la nuit pour entreprendre l’ascension, on peut observer un effet résiduel du médicament pouvant entraîner une baisse de la vigilance et des performances motrices préjudiciable à la sécurité.
Il est plus volontiers conseillé de préparer son séjour en altitude par une bonne cure de sommeil en amont de l’évènement, de se ménager des temps de sieste pour récupérer, et de faire confiance à l’activité physique elle-même, puissant activateur physiologique susceptible de contrecarrer les effets potentiellement délétères d’une nuit précédente perturbée. C’est la campagne et le message qui seront présentés le 14 juin prochain par l’association EXALT, la Fédération française des clubs alpins et de montagne, l’École nationale de ski et d’alpinisme et la Fondation Petzl. Des messages de prévention seront affichés dans les refuges et diffusés via les différents réseaux sur le mauvais cocktail « somnifère + alpinisme ».