Le 17 mai dernier, nombreux étaient celles et ceux à être impatients de connaître la composition du gouvernement conduit par le Premier Ministre Edouard Philippe, et à constater que le tourisme n’avait ni ministère, ni secrétariat d’Etat. Pourtant, la France n’est-elle pas la première destination touristique mondiale ?
N’a t-elle pas accueilli en 2016 entre 82,5 et 83 millions de touristes étrangers ? Le tourisme ne représente t-il pas 7,4% du PIB de la nation, quelques 1,3 millions de salariés et environ 160 000 établissements touristiques d’hébergement ? Fallait-il s’y attendre ? Oui et non, la réponse est ambivalente, tout comme les signaux envoyés durant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron. A l’occasion des Primaires du Tourisme qui se sont tenues le 2 mars dernier à Paris, Arnaud Leroy, député, n’y était pas allé par quatre chemins pour annoncer qu’ « Emmanuel Macron ne dira pas que le tourisme est une priorité nationale ». Une affirmation immédiatement contrebalancée par le représentant d’Emmanuel Macron qui précisait que le tourisme sera « embarqué dans l’ensemble de la politique économique ». Pourtant, Emmanuel Macron souhaitait activement, durant sa campagne, qu’un représentant du gouvernement soit en charge du dossier du tourisme, une personne chargée d’assurer le pilotage et la mise en œuvre de la stratégie nationale en concertation avec les territoires et annonçait l’objectif d’accueillir 110 millions de touristes en France d’ici à 2022. Son programme comportait également bon nombre de mesures en faveur du tourisme, avec notamment la possible création d’une nouvelle taxe permettant d’augmenter le budget d’Atout France, l’encouragement de l’accessibilité aux vacances, la simplifcation des relations d’embauche entre saisonniers et employeurs. Si le tourisme ne fait pas l’objet d’un ministère dédié, doit-on dès lors penser que la compétence tourisme sera affectée au ministère de la Cohésion des territoires piloté par Richard Ferrand ? Réponse dans les prochaines semaines, quand les décrets d’attribution des ministères seront publiés au Journal Officiel.