Un exemple à ne pas suivre…

Les Jeux Olympiques, formidable coup de projecteur pour un pays, pour le sport, pour les valeurs de l’olympisme, ne séduisent plus comme en témoigne le peu d’engouement des pays pour l’accueil des JO de 2022. Les raisons ? Le coût des infrastructures est souvent mis en avant pour justifier le non positionnement de certains pays. Mais ce n’est pas le seul facteur du faible entrain à devenir l’hôte d’olympiades. L’héritage, la reconversion des sites olympiques est également une des motivations principales pour s’abstenir de candidater auprès du CIO. Les récents Jeux de Sochi en sont un exemple même si la Russie a la volonté de devenir une destination touristique hivernale forte et que certaines infrastructures d’envergure sont déjà en passe d’être réutilisée et ont ou auront un avenir en détournant leur vocation d’origine.

Mais s’il y a bien un pays qui a souffert de l’héritage des Jeux, c’est bien la Grèce. C’était en 2004, les Jeux revenaient sur leur terre, celle d’Olympie et d’Athènes. Dix ans plus tard, le pays est plongé dans un marasme économique, dans une crise sans précédent. La faute aux Jeux ? Pas uniquement mais, ils n’ont pas eu l’effet escompté et de nombreuses infrastructures sportives sont aujourd’hui à l’abandon car construites en vitesse pour respecter les échéances, sans penser aux usages post-olympiques. Les exemples sont nombreux : le stade qui avait accueilli les compétitions de beach volley est aujourd’hui laissé à l’abandon, le site de l’ancien aéroport qui contenait une demi-douzaine de bâtiments sportifs également. Depuis dix ans, les politiciens se renvoient la balle sur la question de l’avenir des sites sportifs et leur inaction provoque une lente mais certaine dégradation des infrastructures.

Dès lors, se pose une question : pour accueillir les Jeux, la ville candidate ne devrait-elle pas avoir l’obligation de fournir un plan précis et réalisable prévoyant l’avenir des différents sites olympiques ?