Un spécialiste à l’Éducation nationale !

Face aux inquiétudes de certains élus quant au devenir de l’école de montagne, Marie-Noëlle Battistel, députée de l’Isère, présidente de l’Association nationale des élus de la montagne (ANEM), et Annie Genevard, députée du Doubs, vice-présidente de l’Assemblée nationale, et secrétaire générale de l’ANEM, ont souhaité rencontrer le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.

Les députées ont évoqué la reconnaissance de l’école de montagne, inégale selon les académies, dans l’élaboration de la carte scolaire. Le 21 mars dernier, le ministre a annoncé la désignation d’un référent montagne au sein du ministère pour traiter de l’ensemble des problématiques liées à l’école.
Les dirigeantes de l’ANEM demandent le respect plein et entier de l’article 15 de la loi montagne acte II du 28 décembre 2016 : « Dans les départements dont le territoire comprend des zones de montagne [au sens de la loi de 1985], la mise en œuvre de la carte scolaire permet l’identification des écoles publiques ou des réseaux d’écoles publiques qui justifient l’application de modalités spécifiques d’organisation scolaire, notamment en termes de seuils d’ouverture et de fermeture de classe, au regard de leurs caractéristiques montagnardes, de la démographie scolaire, de l’isolement, des conditions d’accès et des temps de transports scolaires. »
De la même façon, la prise en compte des enfants des travailleurs saisonniers voulue par le législateur doit être la règle. Les députées ont aussi revendiqué une amélioration de la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans avec leur comptabilisation dans l’élaboration de la carte scolaire.
Le ministre s’est déclaré en phase avec toutes ces préoccupations, « convaincu que les fermetures d’écoles ne doivent pas mettre en péril la vie des villages », le regroupement pédagogique intercommunal n’étant pas nécessairement la panacée. Il est prêt à faire une enquête statistique et s’est montré ouvert à des solutions telles que les internats ruraux et à d’autres idées innovantes pour l’école de montagne.
Les représentantes de l’ANEM ont également plaidé en faveur de la concertation pour l’élaboration d’un calendrier scolaire triennal, avec les élus et les ministères concernés, intégrant l’intérêt de l’enfant avec celui des territoires ainsi que pour la relance des classes de neige par la conclusion d’un accord avec les transporteurs nationaux conformément à la volonté du législateur. Jean-Michel Blanquer s’est dit conscient de l’importance du calendrier scolaire, déterminé à élaborer celui-ci en prenant en considération l’intérêt des territoires et à œuvrer en faveur de la relance des classes de neige et de découverte.
Un référent montagne, chargé d’une mission transversale au sein du ministère, sera désigné ; parmi ses fonctions prioritaires : l’élaboration d’une base de données statistiques spécifiques à la problématique de l’enseignement en montagne.