L’abondance de neige de la saison écoulée a conduit les stations à gérer d’autres problématiques comme le relate le bilan de Domaines Skiables de France.
Entre un calendrier scolaire particulier et des conditions météorologiques apportant la neige tout autant que le vent et parfois la pluie, le travail des domaines skiables français a permis de parvenir à une fréquentation en progrès de 1 % par rapport à la moyenne des 4 derniers hivers. Avec 53,5 millions de journées-skieurs, 2017-2018 s’inscrit dans la moyenne des 10 dernières années.
Certes la neige était au rendez-vous, mais son abondance n’a pas permis à tous les types de clientèle de s’épanouir malgré tout le travail et les efforts des professionnels pour proposer des pistes de qualité. Le vent et la pluie s’en sont également mêlés, réduisant les niveaux d’ensoleillement. Or la météo fait partie des critères qui motivent la clientèle à chausser les skis.
Les dates du calendrier scolaire n’étaient pas optimales. De la rentrée tardive en début d’année jusqu’aux vacances de printemps qui ont empiété sur le mois de mai, l’ensemble du calendrier a semblé tardif. Conjugué à la météo, la clientèle a rapidement imaginé d’autres destinations que la montagne, particulièrement en fin de saison.
Mais ces considérations ne doivent pas faire oublier d’autres défis que les stations doivent garder à l’esprit, comme le relève Pierre Lestas, le président de Domaines Skiables de France : « Au-delà du bilan de cette saison, marquée par les facteurs conjoncturels et exogènes de la météo et du calendrier scolaire, j’invite chacun à prendre la mesure des tendances structurelles sous-jacentes. Elles dessinent les contours des défis qu’il nous faudra relever collectivement si nous voulons franchir la barre des 60 millions de journées-skieur. Je pense en particulier à la performance du parc immobilier de loisir des stations de montagne et au recrutement de nouvelles clientèles. »