Les infrastructures pharamineuses et autres investissements du même acabit relèvent-ils du passé ? Si l’Agenda 2020 du CIO avait fixé de nouvelles règles en la matière, il semblerait que les Jeux de grande envergure, visant bien souvent à démontrer la puissance d’un pays, soient de l’histoire ancienne.
Aujourd’hui, bon nombre de candidatures comptent utiliser patrimoine et aménagements existants, afin de consentir des investissements limités et de ne pas « payer la note » durant plusieurs années, à l’image de la Grèce et d’Athènes notamment. Alors que neuf villes sont aujourd’hui candidates à l’organisation des Jeux d’hiver de 2026, deux ont fait des choix forts : Graz et Stockholm. Dans une époque pas si lointaine, le concept que ces deux villes proposent n’aurait eu guère de chance d’être d’une part compris, et d’autre part accepté. Aujourd’hui, plus qu’un défaut, il s’agit d’une force. En effet, si le concept de Jeux concentrés a longtemps fait recette, il n’est résolument plus à la mode. Pour preuve, si Stockholm décroche l’organisation des Jeux d’hiver de 2026, certains sites de compétition, comme ceux de ski alpin de Åre, seront distants de plus de 600 km de la capitale suédoise. En outre, les compétitions de bobsleigh, de luge et de skeleton, qui nécessitent des investissements difficilement rentables sur le long terme, seront organisées en Lettonie, à Sigulda.
Il en va de même pour le concept développé par Graz puisque si certains sites de compétitions sont éloignés de plus de 250 km de la station autrichienne, les épreuves de bobsleigh, de luge et de skeleton se tiendront en Allemagne, à Schönau am Königssee en Haute-Bavière.
L’avenir des Jeux passera-t-il par des concepts transnationaux ? Réponse dans quelques mois…