Marché du ski américain: «In high demand» à tous les niveaux

Le Cluster Montagne avait convié une délégation américaine à un éduc’tour dans les Alpes françaises début février. Représentant des stations de l’Utah, du Colorado, de Washington et de l’Idaho, ces acteurs de la montagne ont partagé leurs expériences avec leurs homologues français, et ont donné des pistes pour comprendre l’embellie que connaît leur marché depuis deux saisons. 2021-2022 a en effet été celle de tous les records pour cette industrie du ski: la National ski area association (l’équivalent du syndicat Domaines skiables de France) a enregistré 60,7 millions, de journées-skieurs. 10,7 millions d’Américains ont skié la saison précédente, un chiffre également en croissance. 

Cette forte augmentation est sans conteste due à l’engouement pour les sports de plein air, également prégnant de l’autre côté de l’Atlantique, mais aussi aux stratégies tarifaires adoptées par les stations depuis une dizaine d’années. « En proposant en prévente des forfaits saisons et/ou multidestinations à prix avantageux, elles s’assurent des revenus dès le début de la saison et incitent les participants à consommer davantage de ski », analyse Dave Meeker, le rédacteur du magazine Ski Area Management, qui animait la rencontre. En contrepartie, les forfaits classiques peuvent coûter jusqu’à 200 US$ dans certaines stations. « Nous pouvons nous permettre de tels tarifs, car nous proposons une alternative intéressante : les pass », commente Katie Ertl, vice-présidente de la station d’Aspen. Une tarification dynamique qui peut aussi s’appliquer à la journée de ski, avec « des heures creuses moins onéreuses, réparties sur une durée d’ouverture de 13 heures », précise Brad Wilson de Bogus Basin. Ces résultats ont relancé l’investissement des stations (886 MUS$ l’année dernière, également un record).

Leurs investissements prioritaires restent les outils technologiques qui leur permettent de collecter des données clients et de mieux connaître leur marché, mais aussi la neige de culture et les remontées mécaniques. 58 nouvelles remontées ont vu le jour l’année dernière. « Nous devons dépenser, d’autant plus que le retour sur investissements est très fort », souligne Guy Lawrance, président de Snoqualmie. Ce marché du ski n’échappe cependant pas à la problématique du renouvellement des générations de skieurs.•

Sujet complet à retrouver dans le prochain Montagne Leaders.