L’édition 2019 du congrès DSF aura rassemblé 1000 personnes, opérateurs de domaines skiables, fournisseurs, élus et partenaires, sur 3 jours. La venue du secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Lemoyne a été l’occasion de rappeler avec insistance le diagnostic et les propositions de DSF en matière d’immobilier de loisir. Alex Maulin, Pascal Tournier et Jean-Yves Remy sont revenus, chacun à différents moments, sur l’hémiplégie qui frappe les politiques publiques dès qu’il s’agit d’immobilier de loisirs.
Prompte à déclencher ingénierie et moyens financiers pour la rénovation des lits anciens, la puissance publique ignore complètement les lits neufs qui continuent d’être réalisés en station. Rien que dans les stations des Alpes du Nord, chaque année il se construit plus de 10.000 lits neufs.
Trop souvent ces lits neufs sont des lits froids, ou de futurs lits froids. On consomme ainsi un foncier devenu rare, mais sans garantir que les lits construits seront marchands de façon pérenne. C’est une erreur, car les lits marchands sont essentiels pour l’équilibre économique des stations. En outre, les solutions existent pour favoriser un immobilier de loisir durable et ne pas perdre encore des parts de marché face à la concurrence étrangère, dont le parc immobilier marchand est très performant.
Dans la droite ligne des propositions de DSF, une société civile de placement immobilier (SCPI) dénommée Pierre Altitude a récemment été créée par la société de gestion Atream, avec l’appui de DSF, de plusieurs groupes de domaines skiables et de la Caisse d’Epargne,. Elle permet à tout type d’investisseur, notamment les acteurs locaux, d’investir sur les marchés immobiliers de montagne dans l’optique d’une détention long terme.
DSF espère que le projet de loi de finance apportera des novations dans le domaine de l’immobilier de loisirs, et que les propositions formulées en 2018 seront entendues.