L’inquiétude est venue de l’eurodéputé belge Mark Demesmaeker : « l’évaluation à mi-parcours de la stratégie européenne de la biodiversité 2011-2020 montre que des efforts supplémentaires considérables seront nécessaires pour atteindre les objectifs de 2020 ». Cette évaluation, consacrée dans un rapport voté et adopté par le Parlement européen le 2 février dernier, vient en réponse à un rapport sur l’état de la nature établi par l’Agence européenne de l’environnement et constituera la contribution du Parlement à l’évaluation de l’application par les Etats membres des directives Oiseaux et Habitats.
Concernant ces deux directives, le Parlement souligne que « les directives Nature existantes de l’UE devraient être mieux mises en œuvre au lieu d’être révisées ». Plus concrètement, le Parlement précise qu’en 2012, seuls 58% des sites Natura 2000 disposaient d’un plan de gestion. Dès lors, les parlementaires européens souhaitent plus de contrôles, plus de surveillance et appellent la Commission européenne à « présenter une proposition législative sur les inspections environnementales ». En outre, les parlementaires européens souhaitent que la Commission européenne prenne la main sur le développement d’un réseau transeuropéen d’infrastructures vertes et qu’elle tente de favoriser le développement d’une stratégie sur des corridors écologique en partenariat avec les Etats membres.
Par ce biais, et en mobilisant toutes les forces vives, les eurodéputés espèrent que les objectifs de 2020 initiés par la stratégie européenne de la biodiversité 2011-2020 seront atteints.
D’ailleurs, le Sénat français a, le 26 janvier dernier, adopté en première lecture et a 263 voix contre 32, le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité.