Située entre 1 000 et 1 400 m d’altitude, la petite station du Granier, à Entremont-le-Vieux, en Savoie, est touchée de plein fouet par le changement climatique. Lors de la saison 2015-2016, elle n’a pas ouvert du tout faute de neige. L’année suivante, elle a ouvert dix jours, et douze l’an dernier.
Pour chacune de ces deux dernières saisons, le déficit de fonctionnement a avoisiné les 20 000 euros. Disposant sur son territoire d’une autre station, le Désert d’Entremont, qui fonctionne un peu mieux et parvient à équilibrer ses comptes, la communauté de communes Cœur de Chartreuse s’est donc résolue à fermer la station du Granier. Mais lorsque les habitants ont appris cette décision dans la lettre du village, ils ont créé une association — Les skieurs du Granier — pour sauver cette station familiale à laquelle beaucoup sont attachés sentimentalement. Ils ont lancé une cagnotte sur Leetchi pour récolter les 15 000 euros nécessaires au fonctionnement des installations, et obtenu, avec le soutien de leurs élus, un rendez-vous en préfecture pour solliciter le droit de faire tourner la station bénévolement dès les vacances de février.
Ils ont pas loin de chez eux, à Saint-Hugues-de-Chartreuse, en Isère, l’exemple d’une station gérée bénévolement depuis cinq ans. «Mais c’est une aventure qui ne va pas être simple», prévient Denis Séjourné, le président de la communauté de communes.