La réforme de l’assurance-chômage agite l’écosystème des stations de montagne. Point d’étape en attendant les annonces du ministère du Travail.
C’est un sujet sensible, suffisamment sensible pour qu’il ait conduit à des mouvements de mobilisation de salariés saisonniers d’une cinquantaine d’opérateurs de domaine skiable ce samedi 15 février, occasionnant des perturbations dans les stations concernées.
Cette mobilisation visait plus une démarche de sensibilisation que de grève pure et dure, avec des répercussions limitées sur la clientèle des stations, actuellement en pleine période de vacances scolaires.
En cause : les conséquences du nouveau mode de calcul de l’indemnité de l’assurance-chômage sur les allocations pour les contrats saisonniers. Le calcul des indemnités chômage ne serait plus basé sur un décompte des jours travaillés mais sur un revenu mensuel. Un réel manque à gagner en termes d’indemnisation pour les saisonniers, que le député des Hautes-Alpes Joël Giraud avait signalé au ministère du Travail en octobre dernier. Le syndicat Domaines skiables de France (DSF) œuvre depuis plusieurs semaines à faire reconnaître cette spécificité Montagne au sein de la réforme de l’assurance-chômage, qui impacterait les salariés mais également les entreprises qui les emploient. Après avoir rencontré Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, le 7 février dernier, DSF a émis neuf propositions pour adapter cette réforme au secteur de la montagne touristique. Le jeudi 13 février, le ministère du Travail annonçait la présentation dans les jours à venir d’un « plan d’accompagnement » pour le secteur spécifique de la montagne touristique. Dans l’attente, certaines organisations syndicales ont appelé à un nouveau mouvement le lundi 24 février.