Attendue pour le jeudi 7 janvier, l’ouverture des remontées mécaniques ne se fera pas à la date évoquée par le gouvernement le 11 décembre dernier. Le verdict interviendra demain à 18h lors d’une conférence de presse du Premier ministre Jean Castex.
Une fois de plus, comme de nombreux secteurs en France d’ailleurs, l’écosystème de la montagne se retrouve dans l’incertitude la plus totale. Le tunnel semble s’allonger au fil des semaines et la lumière une chimère, plus qu’un espoir. Car malgré l’annonce du gouvernement le 11 décembre dernier sur une ouverture des remontées mécaniques le 7 janvier, il n’en sera rien demain matin. Si l’ouverture était conditionnée à l’évolution des indicateurs de la crise sanitaire, il semble aujourd’hui assez évident que les flux de population peuvent être gérés efficacement par les domaines skiables, d’autant plus sur une période où l’affluence est loin d’être à son maximum. Les protocoles sanitaires élaborés par ces derniers sont prêts et se sont montrés efficaces en Suisse par exemple. « La montagne a développé un protocole complètement abouti et validé par les services de L’État. Alors que l’évolution de l’épidémie est stable, avec des chiffres décroissants en Région Auvergne Rhône-Alpes, et que les vaccins commencent à arriver, la montagne française attend aujourd’hui le retrait du décret qui lui interdit d’ouvrir ses remontées mécaniques afin que les clients puissent s’organiser et réserver leur séjour de février », détaillent dans un communiqué commun, DSF, le SNMSF, France Montagnes et l’ANMSM.
Le décret toujours en vigueur
Ce matin, se tenait un conseil de défense, mais pour l’instant, les professionnels de la montagne n’ont reçu aucun signe de la part du gouvernement. Et comme le précise Domaines skiables de France, » le décret du 4 décembre 2020 continue de produire ses effets. Tant qu’il n’est pas modifié ou abrogé, l’ouverture des remontées mécaniques au grand public n’est possible que dans le strict cadre des publics particuliers et dérogations prévues (licenciés mineurs encadrés, RM urbaines ou interurbaines, etc. cf. notre note du 5.12) ». Ce qui signifie qu’à la veille de l’ouverture supposée des remontées mécaniques, le gouvernement n’a pas pris la peine de communiquer avec les élus et les exploitants sur un nouveau report d’ouverture qui paraissait inéluctable. Alors que la peur d’une saison blanche se fait de plus en plus prégnante, Jean Castex interviendra ce jeudi 7 janvier à 18h pour annoncer les nouvelles mesures gouvernementales et l’abrogation ou non du décret. Demain n’a jamais paru aussi loin…