Le projet de Téléphérique Urbain Sud (TUS) à Toulouse, est entré dans une phase concrète depuis le 22 janvier à Toulouse. Tisséo-SMTC et son mandataire de maîtrise d’ouvrage, la SMAT (Société pour la mobilité de l’agglomération toulousaine), ont lancé un appel à candidatures pour la conception, la réalisation et la maintenance sur 20 ans d’un téléphérique de 2,6 km reliant l’Oncopôle, le CHU de Rangueil et l’Université Paul-Sabatier. Le projet prévoit le franchissement de la Garonne et de la colline de Pech David pour une centaine de mètres de dénivelé.
Deux modèles de téléphériques sont aujourd’hui envisagés : un 3S, à trois câbles (2 porteurs, 1 tracteur), et un monocâble (un câble unique, à la fois porteur et tracteur, qui supporte et tracte les cabines). Les différences entre les modèles tiennent principalement à la taille des cabines, leur fréquence de passage, le nombre et la taille des pylônes, ainsi l’importance de l’infrastructure des stations et par conséquent le coût. Le 3S présente des cabines plus importantes (35 personnes contre 12 à 15 personnes pour le monocâble) mais moins fréquentes. Les pylônes sont aussi plus gros mais en moins grand nombre pour le 3S par rapport au monocâble. Le 3S est réputé plus confortable au passage des pylônes mais nécessite des gares de stations plus grandes, ce qui pourrait engendrer des problèmes d’insertion dans l’espace. Le coût du projet est estimé entre 44 et 63 millions d’euros selon la solution technique retenue. Les constructeurs peuvent alors laisser libre cours à leur imagination pour proposer leur projet.
En mars, ils seront quatre candidats à être sélectionnés pour recevoir le cahier des charges. C’est cet été que l’analyse des offres sera effectuée pour que le choix du candidat soit validé avant la fin de l’année. La déclaration d’utilité publique est quant à elle prévue pour fin 2018, pour une mise en service début 2020.
