Pour la première fois, les électeurs des communes de plus de 1 000 habitants vont désigner, lors de ce scrutin municipal, leurs représentants dans les intercommunalités, qui détiennent maintenant l’essentiel du pouvoir au plan local.
Sauf en Ile-de-France, où les regroupements ne sont pas achevés, tous les villages et villes de France appartiennent désormais à une communauté de communes, d’agglomération, urbaine ou à une métropole, qui perçoit une part des impôts locaux et est gérée par un conseil, où chaque commune dispose d’un nombre de sièges proportionnel à sa population. Jusqu’à maintenant, les conseillers communautaires étaient désignés par les conseils municipaux et non directement par les citoyens. Les 23 et 30 mars, les électeurs des communes de plus de 1 000 habitants – à l’exception de celles de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie et de certaines d’Ile-de-France dont Paris -, mettront dans l’urne un bulletin de vote en deux colonnes: à gauche, les candidats au conseil municipal, et à droite, moins nombreux, ceux au conseil communautaire. Mais, en fait, tous les candidats au conseil communautaire le sont également pour le conseil municipal, et dans le même ordre de présentation (avec la même alternance homme/femme). Il n’est pas possible de voter pour des listes différentes au niveau de la commune et de l’intercommunalité. Dans les communes de moins de 1 000 habitants, où les candidatures sont individuelles et non par listes, siègeront automatiquement au conseil communautaire, le maire, tout ou partie de ses adjoints, et, si la commune dispose d’encore plus de sièges, les conseillers ayant obtenu le plus de voix.