Les stations de montagne ont vu leur saison écourtée de 15 à 20 %, par l’arrêt brutal de l’exploitation le week-end des 14 et 15 mars afin de limiter la propagation du Covid-19. Pour les territoires support de stations ce sont 1,5 milliards d’euros de dépenses touristiques qui se volatilisent.
Ces ressources vont manquer aux travailleurs, dont le placement en activité partielle fait perdre bien davantage que 15 % de leur revenu net puisque l’assiette prise en compte par l’activité partielle n’intègre pas les primes et heures supplémentaires. Ces ressources manqueront également aux socio-professionnels (la perte équivaut à 2 mois de chiffre d’affaires d’une entreprise qui ne serait pas saisonnière). Elles manqueront enfin aux collectivités support pour financer les services publics, le milieu associatif ou encore soutenir l’activité des territoires.
Face à cette situation, les stations ont témoigné de l’agilité acquise au contact de notre environnement changeant, imprévisible et indomptable. Elles ont aussi, et c’est tout à notre honneur, fait preuve de la solidarité que requièrent ces moments. C’est ainsi que Domaines skiables de France a immédiatement réclamé, et rapidement obtenu, la possibilité pour tous les employeurs des stations de maintenir les saisonniers en activité partielle au plus tard jusqu’au 15 avril, même au-delà des durées minimales garanties dans les contrats. Merci au gouvernement de son écoute.
Nous souhaitons aussi que les saisonniers qui repartent de nos stations puissent, si leurs compétences sont utiles à d’autres, venir en aide à l’industrie qui manque de main d’œuvre en raison des gardes d’enfants ou des confinements qui touchent leurs propres personnels. Un appel est lancé dans ce sens auprès du Cluster Montagne.