La concurrence fait rage entre les voies de distribution du tourisme.
Selon une étude commanditée par le portail easyvoyages, seuls 16 % des Français ont choisi de passer par une agence de voyages pour réserver leurs vacances de printemps. Ce canal de distribution, à qui on promettait une mort rapide, fait pourtant bien plus que de la résistance. En 2007, lors de la convention du Syndicat national des agents de voyages (Snav), à Biarritz, la profession craignait, face à la concurrence d’internet, une disparition de 30 % des agences de voyages physiques. Un pronostic qui ne se fondait que sur le seul exemple américain où une telle situation était en train de se passer. Six ans après, on constate que les agences de voyages sont encore présentes dans toutes les villes de France et, s’il est difficile d’avoir des chiffres précis, quelque 5 000 points de vente accueillent toujours des clients partout dans l’Hexagone. Plusieurs raisons à ce phénomène. Les Français, en quête d’expertise, se tournent encore majoritairement vers les agences quand ils souhaitent partir en vacances à l’étranger pour des longs séjours et ce même s’ils se sont tous ou presque renseignés sur internet avant de rentrer dans l’agence ; « une nouvelle donne pour le vendeur », qui doit s’adapter à un client hyper informé. En revanche, pour des séjours en France, il se débrouille de plus en plus, car « il a le sentiment que réserver en direct lui coûte moins cher ».