L’ANEM et l’objectif de la prochaine PAC

Le 3 février dernier, les représentants de la montagne et du monde agricole faisaient cause commune en faveur d’une meilleure prise en compte des enjeux de l’agriculture et des territoires de montagne dans la déclinaison française des objectifs européens de la future Politique agricole commune (PAC).

La PAC 2021-2027 introduit une nouvelle forme de gouvernance en permettant à chaque État membre, à travers un programme stratégique national (PNS), de définir les priorités et les critères de financement dans le respect des objectifs stratégiques arrêtés par la Commission européenne.
Le projet de règlement européen reconnaît les atouts de l’agriculture de montagne et défend une PAC plus verte et plus juste à laquelle les professionnels du secteur sont prêts à répondre, comme ils l’ont fait sur la PAC précédente (2015-2020).
Si les objectifs stratégiques de la Commission reconnaissent l’agriculture de montagne à sa juste valeur, leur déclinaison au niveau national suscite l’inquiétude des agriculteurs et des éleveurs de montagne ainsi que celle de l’Association nationale des élus de la montagne (ANEM). Les montants moyens perçus par les bénéficiaires de montagne et de zone intermédiaire restent inférieurs aux autres territoires, et ce malgré la compensation des handicaps naturels. Pourtant, la réforme de 2015 a eu un réel effet de levier pour le développement des territoires avec des taux d’installation nettement supérieurs en zone de montagne. Aussi la PAC de demain doit s’inscrire dans la continuité de celle d’aujourd’hui.
À l’heure actuelle, les premières orientations nationales font craindre une baisse de l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) et des aides couplées, d’une part, et, d’autre part, une remise en cause de la convergence et de la méthode de déclaration des surfaces pastorales.
L’ANEM et les représentants des professionnels agricoles de tous les massifs ont saisi le ministre de l’Agriculture afin qu’il apporte une réponse adaptée dans les orientations du PNS afin de continuer à soutenir un secteur vecteur d’activités, d’attractivités et de sécurité.