L’avenir de Chamrousse : économique et citoyen

Entre le futur de Chamrousse 1650 et du domaine skiable, l’équipe municipale construit l’avenir quatre saisons de la station, pour profiter de sa proximité avec le bassin de population grenoblois.

Le 18 juin, les architectes arpentaient Recoin pour imaginer le futur du centre historique de Chamrousse. Le 27 novembre, la commission d’appel d’offres faisait son choix, à l’unanimité, en faveur du projet d’Aktis. « C’est l’offre la plus cohérente et la plus en harmonie avec la stratégie de la commune, précise Eric Brassart, adjoint en charge des Finances, de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Développement économique. C’est également une offre totalement opérationnelle, qui permettra de démarrer rapidement. » C’est un aménagement particulier ; Chamrousse est une commune mais aussi une station qui reçoit une clientèle : « C’est un projet d’aménagement citoyen avec un préalable économique. » Le planning se poursuivra dès janvier avec la création d’une SEM pour piloter l’ensemble, une structure au sein de laquelle on retrouvera notamment la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes et la Caisse des Dépôts.
Les pré-études devraient être lancées afin que la première phase d’aménagement, sur le domaine communal, puisse débuter rapidement. Malgré l’impératif de la révision du plan local d’urbanisme, les permis de construire pourront être accordés ; « Avec l’échéance de l’anniversaire des JO de 1968, nous souhaiterions que des aménagements soient engagés physiquement d’ici 2018 », espère le maire Philippe Cordon.
Côté ski. Le projet Casserousse devrait offrir une nouvelle porte d’entrée sur le domaine, supprimant ainsi les derniers kilomètres contraignants pour la clientèle et limitant une partie du trafic automobile.
L’autre réflexion sur le domaine skiable est aussi importante que polémique : en emmenant les skieurs à près de 2 500 m d’altitude sur des tracés de piste exposés au nord, le télésiège des Vans sécuriserait la saison de neige de la station. En site classé, ce projet nécessiterait des mesures compensatoires que la commune a anticipé en missionnant CDC Biodiversité pour les pré-études en amont de ce possible aménagement.