Avec l’apparition des énergies vertes, de nouveaux métiers voient le jour, ce qui bouleverse la santé et la sécurité au travail, petit tour d’horizon.
Avec la fabrication et la pose d’éoliennes, de panneaux photovoltaïques, de nouvelles réglementations et de nouvelles techniques apparaissent : les métiers évoluent, tout comme la santé et la sécurité de ces derniers.
Dans son rapport « Emplois verts et santé et sécurité au travail : perspectives sur les risques nouveaux et émergents liés aux nouvelles technologies d’ici 2020 », l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail s’interroge sur les nouveaux dangers des professions dites « vertes ».
Pour illustrer les évolutions des métiers dits traditionnels vers ceux dits verts, l’agence prend l’exemple de l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toits qui cumule les risques classiques de la construction et de ceux liés à l’électricité mais combine également d’autres prérogatives. En effet, cette pose cumule en outre et en sus les compétences d’un couvreur et d’un plombier. Les professionnels doivent donc être sensibilisés à l’ensemble des risques, consignes de sécurité et normes. Selon le rapport rendu, « les perspectives d’emploi de ce secteur peuvent attirer des travailleurs qui s’écartent de leurs domaines de compétence d’origine et sont inconscients de ces nouveaux risques ». De plus, l’agence européenne pour la sécurité et la santé au travail s’interroge également sur « l’évolution rapide et l’impact des techniques photovoltaïques, des batteries, des nouveaux matériaux de construction comme les biomatériaux et les nanomatériaux » qui devront « être étroitement surveillés ».
Pour Christa Sedlatschek, directrice de l’agence, « pour rendre ces emplois verts réellement durables et faire en sorte qu’ils contribuent à la croissance intelligente, durable et inclusive à laquelle appelle la stratégie Europe 2020, nous devons faire en sorte qu’ils s’accompagnent de conditions de travail sûres, saines et correctes. En plus d’être bons pour l’environnement, ils doivent être bons pour les travailleurs ».