Le 19 janvier prochain doit se tenir le Conseil Interministériel du Tourisme. Ce ne sera pas la première fois qu’un gouvernement se penchera sur l’immobilier des stations de montagne : depuis 15 ans, les initiatives de l’Etat sont restées bloquées sur le casse-tête du réchauffement des « lits froids », avec des résultats très en dessous des besoins. Et les autres pistes sont restées largement inexplorées.
Or les enjeux sont colossaux. D’un côté le domaine skiable est le produit phare qui génère l’attractivité principale des stations en hiver. De l’autre côté la qualité et la nature des lits du parc d’hébergement conditionnent le remplissage des stations. Performance du parc immobilier et performance du domaine skiable sont indissociablement liés. Ils emportent avec eux l’économie de toute la station.
Sortant de son périmètre traditionnel, Domaines Skiables de France a mis sur la table un certain nombre de propositions cet automne. En remarquant que beaucoup de lits neufs continuent, quoiqu’on en dise, de se construire en station. Et qu’aucune solution efficace n’émerge pour que ces lits soient construits dans un mode durablement marchand.
La responsabilité de notre écosystème et des décideurs, au-delà des initiatives pour réchauffer les lits froids, est d’agir pour que les lits que nous construisons aujourd’hui conservent dans le temps leur destination marchande.