Créée en 1953, l’association des Médecins de montagne a pour but de fédérer les 300 médecins qui exercent en stations de sports d’hiver ou à proximité, et qui ont une activité particulière du fait de la situation géographique, de la saisonnalité et de la prise en charge de la traumatologie des urgences. Dans les colonnes de La Vie Nouvelle, Suzanne Mirtain, praticienne généraliste à Val Cenis, explique les difficultés rencontrées, par elle et ses confrères, à cause d’une activité plus que réduite dans les stations de montagne.
« La fermeture des remontées mécaniques nous impacte, car la saisonnalité influence notre activité. Selon la typologie des stations, cette baisse peut atteindre 50 à 95 %, alors même que notre chiffre d’affaires hivernal nous permet de vivre à l’année et de compenser les périodes plus calmes. Certains confrères prennent des petits compléments d’activités dans les hôpitaux de vallée ou dans des centres de vaccination, mais d’autres sont dans la réflexion de fermer leurs cabinets médicaux pour aller travailler ailleurs, car ils ne voient pas vraiment d’issue pour le reste de la saison. Mais si nous nous en allons travailler ailleurs, l’offre médicale n’existera plus sur le terrain. Nous sortons du radar d’aides de l’État, alors même que nous en aurions besoin pour pérenniser nos structures. Le plus gros risque, c’est de perdre le maillage médical en place alors même que l’association a réussi, depuis plusieurs années, à motiver de jeunes médecins à s’installer pour qu’il n’y ait pas de désert médical en stations. (…) C’est toute une génération qui risque de se désintéresser de la médecine de montagne. »
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