Le monde de l’olympisme est sous le choc. Même si le parfum d’un retrait était dans l’air depuis quelques semaines, personne ne pouvait imaginer un tel retournement de situation. Alors que d’importants lobbyings étaient très actifs pour pousser la candidature d’Oslo 2022, la capitale norvégienne retire sa candidature en vue de l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver de 2022.
La raison invoquée ? Oslo n’a pas obtenu le soutien financier de l’Etat à l’issue d’un vote au Parlement. Le maire de la ville, Stian Berger Roesland a immédiatement exprimé sa déception : « j’avais espéré une autre issue ce soir et je suis bien sûr déçu ». Pour le Premier ministre, la conservatrice Erna Solberg, « c’est important d’avoir la ferveur populaire pour aller de l’avant avec un projet aussi ambitieux que celui-ci, et elle n’est pas suffisante pour qu’on poursuive dans cette direction ». De fait, la Norvège retire sa candidature. Pourtant, en septembre 2013, Oslo avait organisé un referendum où 55,1 % des électeurs de la capitale avaient voté « oui » à la candidature de leur ville. Mais, depuis, l’adhésion au projet n’a cessé de fondre comme neige au soleil, notamment depuis la fin des Jeux de Sochi dont le budget était faramineux et dont les installations ne semblent aujourd’hui plus affectées à la pratique sportive.
Ce retrait fait suite à ceux de Munich, Davos, Stockholm, Barcelone, Cracovie et Lviv. Aujourd’hui, seules deux villes sont encore en lice : Pékin et Almaty. La première a déjà organisé les Jeux Olympiques mais ne possède aucune culture du ski. Même si de nombreuses stations existent en Chine, la culture de la glisse est encore absente. Une minorité de Chinois skie et aucune action en faveur de sa démocratisation ne semble pointer le bout de son nez. Quant à Almaty, le ski n’en est qu’à ses prémices. La montagne kazakhe s’aménage mais là encore, le ski ne fait pas encore des émules. Nous sommes loin de la culture de la neige et des sports d’hiver que connaissent les Européens ou les Nord-américains. Dès lors, le retrait d’Oslo est un véritable coup dur pour le monde de l’olympisme et pour l’avenir des Jeux Olympiques d’hiver. Pour rappel, le CIO annoncera l’identité de la ville hôte des Jeux de 2022 le 31 juillet 2015 à Kuala Lumpur. Le choix s’annonce cornélien et délicat pour l’institution basée en Suisse, voire déterminant pour l’avenir.