Du 22 au 26 janvier se tenait le salon des sports d’hiver Alpitec China, à Pékin. A cette occasion, une délégation de Rhône-Alpes a visité la station de ski de Zhangjiakou, la ville chinoise favorite pour accueillir les JO d’hiver de 2022, avec Pékin.
5,6 milliards de yuans, soit 810 millions d’euros d’investissements en équipements pour le ski sont prévus pour la préparation de Pékin 2022 et de ses sites, sur un budget total de 3,4 milliards d’euros. C’est le moment pour les entreprises françaises de se positionner. Parallèllement à la visite officielle du Premier ministre Manuel Valls en Chine, Bernard Soulage, vice-président du Conseil régional Rhône-Alpes, a emmené des représentants d’entreprises et d’institutions de la région au salon Alpitec afin de démarcher pendant trois jours les responsables de la candidature chinoise aux JO de 2022.
Bien que les plus hauts sommets des montagnes de Zhangjiakou culminent à peine à 2200 mètres et qu’il ne tombe en moyenne que 21 cm de neige par an, la candidature chinoise reste favorite face à sa concurrente kazhake, Almaty. Philippe Champemond, directeur général adjoint de Erai Chine – Entreprise Rhône Alpes international – est confiant pour l’organisation de ces JO en Chine : « Je sais qu’ils mettront les moyens pour réussir cet événement. J’espère avec le soutien des entreprises françaises », a-t-il précisé.
Franckie Tamisier, vice-président de Poma, l’un des leaders mondiaux de remontées mécaniques et dont une filiale emploie 75 personnes à Pékin, faisait également partie de cette délégation Rhône-Alpes. « Nous avons trois contrats pour des remontées à Chongli – une des stations de Zhangjiakou- , en cours de réalisation », confie-t-il. L’entreprise iséroise équipe déjà 25 sites touristiques en Chine, dont Badaling, sur la Grande Muraille.
Dans la station de Secret Garden, aussi à Chongli, le concurrent autrichien Doppelmayr est présent. Même si les chinois construisent également leurs remontées mécaniques, Bernard Soulage veut croire aux chances françaises en évoquant le cas des russes à Sotchi : « Ils ont quand même fait appel à des experts français en matière de logistique et d’équipements ».
Parmi les entreprises représentées par cette délégation, MND fabrique des remontées mécaniques et des canons à neige, indispensables aux stations chinoises. Géode, spécialiste des master-plan de stations de ski, et la Compagnie des Alpes, leader mondial de l’exploitation de domaines skiables ont fait valoir leur expérience à Sotchi, lors des derniers jeux d’hiver, auprès du comité de candidature de Zhangjiakou. La délégation a signé un accord de coopération, prévoyant notamment la formation de moniteurs de ski chinois, et elle a invité le comité chinois à visiter une station française.
