Alors que les acteurs de la candidature suisse Sion 2026 attendaient un soutien fédéral en vue de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2026, il n’est en finalement rien, pour l’heure.
L’annonce du Conseil fédéral helvète sur son éventuel soutien à la candidature Sion 2026 était annoncé le 11 octobre dernier, elle sera finalement repoussée à une prochaine séance du gouvernement alors même que cette question était à l’ordre du jour. Faut-il dès lors y voir un signe de méfiance ? Pour le porte-parole du Conseil fédéral, André Simonazzi, «le conseil prend toujours son temps pour ce genre d’affaires, et informera en temps voulu ». Même son de cloche du côté de Jean-Philippe Rochat, président du comité de candidature de Sion 2026, qui affirme qu’ « il s’agit d’un très gros dossier et nous savions qu’une éventuelle décision pourrait prendre du temps. Nous attendons donc des nouvelles très prochainement ».
Pour autant, certains voient dans cette attente les signes d’un probable refus du Conseil fédéral, dont le président des Verts valaisans, Jean-Pascal Fournier : « c’est visiblement la traduction du fait que le Conseil fédéral n’est pas convaincu par le dossier qui lui a été présenté et qu’il est divisé sur la question. Le budget du projet, pour lequel nous avons exprimé nos inquiétudes, pose problème. C’est le reflet d’un dossier élaboré dans un délai très court et qui laisse encore planer de nombreuses zones de doutes ». Un constat partagé par Mathias Reynard, conseiller national valaisan « je ne dis pas non aux JO, mais je demande à être convaincu […] Les JO amènent des déficits énormes qui sont payés par la population. Les impacts sur l’environnement sont presque systématiquement négatifs. On a donc de quoi être sceptique ». Qui plus est, de nombreuses interrogations demeurent, notamment en ce qui concernent les « voies olympiques » sur les autoroutes suisses déjà fortement congestionnées, la construction de l’A9 dans le Valais qui ne pourrait voir le jour à temps, l’extension des heures de vol dans les aéroports, ou encore la mise en œuvre d’une force de police intercantonale.
Les acteurs de la candidature Sion 2026 ont encore du pain sur la planche pour que les Jeux reviennent (enfin ?) dans les Alpes.