2 milliards d’euros : c’est la première estimation du manque à gagner pour l’économie française. Et le secteur touristique devra y faire face …
Ce chiffre estimé par la Direction Générale du Trésor s’appuie sur les données qui ont suivi les évènements similaires durant les trente dernières années, et qui ont le plus souvent entraîné une baisse de la consommation et de la l’activité touristique.
Dans la capitale, le tourisme et et l’hôtellerie ont rapidement constaté les effets de la crainte suite aux attentats du 13 janvier : annulation de voyages scolaires, report du Salon des maires, déprogrammation de concerts … La RATP a également enregistré une baisse persistante de 10% du nombre de ses voyageurs. Des chiffres pour la capitale qui font craindre pour l’ensemble du secteur. L’impact des attentats dans le reste du pays reste encore à déterminer, mais les premières données laissent à penser que les difficultés pour le tourisme pourraient s’étendre à l’ensemble du territoire français, contrairement à l’après 7 janvier. L’exemple de Lyon est éloquent : en annulant la Fête des Lumières, la région lyonnaise devrait perdre 1,5 million de touristes. En attendant des chiffres concrets, certaines données indiquent une tendance économique significative : les réservations de vols vers Paris ont par exemple chuté de 27% lors de la semaine ayant suivi les évènements du 13 novembre (source ForwardKeys).
Dès le 23 novembre, et suite à une réunion avec des représentants du secteur du tourisme, le Premier ministre avait évoqué des mesures de soutien au secteur hôtelier. Ce mercredi, la présentation de mesures de soutien au tourisme et au commerce après les attentats de Paris était à l’ordre du jour du Conseil des ministres : les professionnels pourront notamment solliciter un aménagement de leurs échéances ou une suspension du remboursement de leurs emprunts.