Soumise à une douceur exceptionnelle (2013-2014 est le deuxième hiver le plus doux depuis 1900 selon Météo France) et à un calendrier scolaire très décalé, la saison écoulée ne restera pas dans les annales des ESF, même si dans les Pyrénées, la Haute-Savoie, le Dauphiné et le Massif Central, les écoles de ski ont plutôt bien tiré leur épingle du jeu.
« Capricieux, en demi-teinte, en dents de scie »… C’est ainsi que la majorité des délégués régionaux des ESF qualifient l’hiver pour les écoles de ski. Le bilan oscille entre des chiffres « un peu à la baisse », « stables » ou « légèrement en hausse » selon les écoles. Les ESF des Pyrénées, qui ont bénéficié d’un bon enneigement dès le début de saison, sont sans doute celles qui ont réalisé les meilleurs chiffres d’affaires, avec des hausses comprises entre 3 et 10%.
Dans tous les massifs, la saison 2013-2014 a été caractérisée par des pics de fréquentation et des phases de creux très marqués. Si certaines stations ont fait les frais des conditions météo – comme Auron et Isola 2000 dans les Alpes du Sud, victimes des précipitations abondantes, ou certaines stations vosgiennes ayant souffert du manque de neige –, l’ensemble des stations, tous massifs confondus, a subi les effets d’un calendrier scolaire mal agencés pour les professionnels de la montagne. La répartition des vacances, inadaptée à l’activité hivernale, a en effet allongé la période creuse jusqu’à mi-février et engendré une surfréquentation lors des deux premières semaines des vacances d’hiver, où les ESF n’ont pas toutes pu satisfaire la totalité de la demande faute de moniteurs… Les vacances pascales, fort tardives, ont également précipité la fin de saison, hormis pour quelques grandes stations d’altitude. Le sentiment de baisse de la fréquentation par rapport à l’année précédente concerne principalement des stations sud-alpines, savoyardes et jurassiennes.
Côté consommation, les observations sont les mêmes dans tous les massifs : la clientèle tend à changer son comportement en étant plus exigeante en termes de prestations et plus attentive aux tarifs pratiqués. Alors, même si les cours collectifs enfants et les Clubs Piou Piou ont toujours autant de succès, les ESF, tout comme les stations, devront probablement se diversifier davantage pour s’adapter à l’évolution de cette clientèle.