Les conclusions du rapport Spinetta sur le devenir du transport ferroviaire n’ont pas fini de faire parler. Régions de France y voit une source d’inquiétudes…
Satisfaite de l’ouverture à la concurrence, l’association a trouvé dans la recommandation 19 du rapport une exception à l’attribution directe à la SNCF jusqu’à 2023 : les régions peuvent « attribuer une partie des services à un nouvel entrant en procédant par appel d’offres ».
Les régions s’inquiètent en revanche de l’avenir des dessertes TGV : au regard des financements qu’elles ont apporté à la réalisation des lignes TGV, au même titre que les départements et les communes, elles s’opposent à toute modification unilatérale des grilles de desserte, qui pourraient mettre en difficulté des territoires entiers.
Les régions rappelent également l’importance des « petites lignes » pour la desserte des territoires, les « lignes capillaires ». Le transport ferroviaire a un rôle d’irrigation des territoires, en complémentarité avec les autres modes de transport. Le 26 février, le Premier ministre a d’ailleurs confirmé que l’avenir de ces « petites lignes » ne serait pas traité dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités à venir. La présentation d’Édouard Philippe a laissé l’opportunité aux territoires de préserver ou non ces axes de communication. Les régions ont toutefois précisé qu’elles resteraient « très vigilantes sur le financement de ce réseau « capillaire », nécessaire à l’irrigation des territoires, en particulier au respect des Contrats de plan Etat-Régions (CPER) permettant sa rénovation. »
Suite au rapport, les Régions s’inquiètent également du devenir des CPER et de la recommandation d’augmenter le niveau des péages.