La voiture électrique devait être une innovation majeure, provoquer un immense plébiscite, et remplacer progressivement les voitures utilisant des énergies fossiles. Pourtant, le constat est tout autre, nous sommes loin, vraiment loin d’un engouement majeur pour ce type de produit, pour ce type de véhicule.
Selon les chiffres publiés par l’Avere-France, association regroupant les acteurs et promoteurs de la mobilité électrique, le marché n’a pas encore atteint 0,5% des ventes de véhicules neufs dans l’Hexagone et le parc ne représente qu’environ 30 000 voitures sur un total de 38 millions, soit seulement 0,08% du parc français. Pour Joseph Beretta, président de l’Avere-France, «la récente entrée en vigueur du décret harmonisant le bonus écologique devrait se traduire à l’automne en une progression significative des ventes». Autre lueur d’espoir : l’adoption de la loi visant à faciliter le déploiement d’un réseau d’infrastructures de recharge de véhicules électriques sur l’espace public. Certes, les ventes augmentent, mais lentement. Pour preuve, elles sont passées d’environ 5 600 unités en janvier 2013 à 8 550 ventes un an et demi plus tard.
Yoann Nussbaumer, fondateur du site Automobile Propre, résume bien la situation actuelle : «le marché grimpe doucement, mais ça va prendre du temps».
De son côté, ErDF a d’ores et déjà revu ses prévisions à la baisse et n’anticipe plus que 450 000 à 800 000 véhicules électriques en 2020 contre 1,9 millions précédemment.
Le constat est ce qu’il est. Mais quelles sont les solutions ? Comment peut-on expliquer le peu d’engouement que provoque les voitures électriques alors même qu’elles sont censées représenter les véhicules du futur ? Pour bon nombre de personnes, la faiblesse du maillage territorial du réseau de bornes de recharge est une des principales raisons du rejet de l’électrique. Mais cette raison n’est pas la seule. Le coût des véhicules électriques est également un point noir, tout comme l’autonomie. Alors, qu’attendent les constructeurs pour mettre sur le marché des voitures plus performantes et moins coûteuses ?