Y a-t-il un Ministre pour sauver les vacances de printemps ?

La conférence de presse de la Ministre du Tourisme, venue inaugurer le salon Grand Ski à Chambéry le 21 janvier, a vu la famille du tourisme des sports d’hiver très unie sur la question du calendrier scolaire. Intervenants chacun à leur tour, Pierre Lestas, Gilbert BLANC-TAILLEUR, Jean Besson et Vincent Rolland ont tous souligné l’impérieuse nécessité d’un retour à un calendrier scolaire plus favorable pour la fin de saison.

La veille, les Rencontres de Grand Ski organisées par Atout France avaient permis de faire le point sur l’état de la fin de saison et d’envisager, à 360°, des solutions pour sortir de cette situation. Le constat des experts était convergent et sans appel: en seulement trois années du calendrier mis en place par Luc Chatel et reconduit par Vincent Peillon, la part occupée par les vacances de printemps est passée de 8% de la saison en moyenne à 2%. Contrairement à l’idée reçue, la baisse touche les clientèles étrangères autant que les clientèles françaises, et toutes les typologies de station y sont soumises, y compris les stations Pyrénéennes. C’est une « branche verte » de la saison qui a été coupée, car les chiffres des 20 dernières années montrent que les vacances de printemps ne connaissaient jusqu’en 2010 pas de désaffection.
Voilà pour les constats. Du côté des solutions, si les idées de manquent pas, tous les experts ont néanmoins souligné que les efforts des professionnels seraient autant de «coups d’épée dans l’eau» sans un retour préalable à un calendrier scolaire favorable.

Domaine skiable de France

C’est dans ce contexte que la Ministre du Tourisme a pris la parole pour répondre à la sollicitation commune des organisations professionnelles lors de la conférence de presse de Grand Ski. Hélas, malgré la volonté affichée de «faire du tourisme une cause nationale» , aucune annonce n’a été faite et le problème reste entier. Pour Domaines Skiables de France : «L’absence prolongée de solution conduit inévitablement à la disparition de la fin de saison et à des fermetures anticipées de stations. Les contrats de travail de 35.000 salariés seront impactés.»