Il est, Depuis début novembre, le nouveau patron du constructeur de remontées mécaniques gimar montaz mautino (gmm).
Valeurs
Le rachat des parts de Gilles Kraan au sein de GMM vient valider le projet entrepreunarial que s’était fixé Paul Brun : « Les remontées mécaniques, la montagne : GMM cochait toutes les cases, une entreprise incroyable, avec un ADN unique, et une véritable histoire. C’est ce qui m’a tout de suite plu. » Mais au-delà de l’histoire, Paul Brun retrouve dans cette aventure des valeurs : « La qualité, le service, l’écoute et la proximité avec les clients, l’anticipation de leurs besoins, mais aussi l’épanouissement des équipes. Pour manager une entité, j’ai besoin d’être en phase avec ces valeurs là. » Et le nouveau propriétaire souhaite même aller plus loin avec la volonté de dépoussiérer cette image, l’amplifier et la valoriser. À cela s’ajoute une dimension locale majeure : « Nous sommes aujourd’hui un constructeur estampillé Origine France garantie.Ce qu’a initié Gilles, il faut le faire vivre. »
Témoin
L’un souhaitait vendre, l’autre revenait d’une année de réflexion au plan professionnel. Les deux se connaissent depuis plus de vingt ans. Le rachat de Gimar Montaz Mautino s’inscrit dans le sens du relais, du passage de témoin : « Gilles me transmet une entreprise chargée d’histoire, c’est aussi ce que je souhaiterais transmettre lorsque mon tour viendra. » Et, hasard de l’histoire, la transmission se veut particulièrement symbolique puisqu’elle intervient en 2021, année qui voit la disparition de Pierre Montaz, le cofondateur de l’entreprise « un visionnaire, et l’image même de l’entrepreneur ». Ces nombreuses semaines d’échange entre les deux hommes ont aussi servi à mettre au point le bon planning de transition, particulièrement au cœur d’une période économique difficile : « C’était le bon moment pour transmettre l’entreprise, et lui donner un nouveau souffle, en sortie de crise. »
Technique
Rien d’étonnant pour cet ingénieur qui a fait ses classes chez POMA, puis au service du bureau de contrôle Transcable, qui deviendra Transcable-Halec, filiale de Bureau Veritas. « Je suis de formation généraliste, avec une forte dominante mécanique. Avec l’aventure Transcable, je me suis éclaté pendant des années au sein d’un environnement très technique. Au-delà des missions régulières de contrôle ou d’inspection, j’étais très souvent sur le terrain ce qui nous permettait par exemple de développer de nouveaux outillages. » C’est ce trait de caractère que Paul Brun souhaite apporter : « Nous disposons de compétences, d’une histoire, d’un parc existant de 1 500 appareils en France. J’ai l’ambition de faire de GMM un pôle d’excellence en matière de téléski et de prouver que le télésiège pinces fixes a encore toute sa place. Ces technologies s’inscrivent dans une dynamique actuelle d’investissements plus modestes. »
