Après un très bon été, le directeur de l’agence départementale de développement économique et touristique des Hautes-Alpes évoque la stratégie du département pour préparer un hiver d’ores et déjà particulier.
Comment avez-vous préparer la saison d’hiver à venir ?
Y.C. – Après la bonne surprise de la saison d’été, nous avions des incertitudes sur la préparation de l’hiver. Nous nous étions fixés quelques impératifs : maintenir un niveau élevé d’investissements en 2020 (immobilier touristique, domaines skiables, activités) ; communiquer et promouvoir comme nous l’avions fait pour l’été, grâce à un plan d’actions co-construit avec nos partenaires (OT, hébergeurs, écoles de ski, domaines skiables) et cofinancé par le Département et la Région (700 000 € entre septembre et février) ; des efforts en direction des intermédiaires français et étrangers (agents de voyages, TO, hébergeurs) de notre clientèle affinitaire, et un effort significatif à destination de la zone A.
Pourquoi avoir ciblé cette zone ?
Y.C. – Les 27 stations portent une part importante de l’économie du département. Le tourisme génère 30 % de l’emploi et de la richesse, et représente une forte capacité d’entraînement pour les autres secteurs d’activité. La saison d’hiver représente deux tiers du CA touristique. Et les vacances scolaires françaises permettent de réaliser plus de 65 % du CA hivernal. En analysant ces données et compte tenu de la limitation de la circulation des personnes, la clientèle française en vacances scolaires en zone A représente la marge de progression la plus importante. Nous avons donc mené des opération ciblées vers les académies concernées. Notre proximité et nos grands espaces font partie de nos avantages concurrentiels pour cette clientèle.
Comment percevez-vous l’instauration du reconfinement ?
Y.C. – Nous avons ressenti l’impact des mesures prises ; le couvre-feu dans les métropoles, puis dans 58 départements, aujourd’hui le confinement : chacune de ces décisions limitant la circulation des personnes réduit la visibilité et retarde les réservations. Nous avons bien perçu l’impératif pour les clientèles de réserver le plus tardivement possible. Ce sera encore en dernière minute cet hiver, comme ce fut le cas au printemps dernier pour la saison d’été. Mais à tout prendre, il vaut mieux que le confinement ait lieu maintenant, car il rend encore possible la saison d’hiver. Nous restons pleinement concentrés, nous maintenons nos lignes de conduite et nos opérations afin d’être prêts le moment venu.