L’humilité n’interdit pas l’ambition : en s’appuyant sur sa population, ses traditions et ses valeurs, la station des Aravis envisage de devenir un modèle touristique pour l’avenir. Quand une station de première génération vise les premiers rôles.
Ensemble. C’est ainsi que La Clusaz envisage son avenir. Un terme fédérateur pour une population qui a su adapter son territoire, authentique, et juxtaposer à son agro-pastoralisme une station de première génération qui traverse les modes du tourisme.
« Sa nature, son environnement, et les gens du pays » : tels sont les atouts de la destination haut-savoyarde, selon son nouvel édile, Didier Thévenet. Autant d’éléments qui intègrent le souhait d’évolution de La Clusaz, vers une évolution raisonnée : « Le tourisme doit servir le territoire et les Cluses ; la réussite de la station doit avant tout se faire au bénéfice de la population locale, parfois présente depuis des générations. »
Grand perdant de la crise sanitaire, le tourisme, par des exemples comme celui de La Clusaz, peut chercher à faire de cette période difficile un déclencheur pour l’avenir. Le village des Aravis rebondit en effet en lançant cette année son É té indien.
« Le plus grand risque serait de ne pas s’adapter, ajoute son premier magistrat, de ne pas saisir la situation. » Avec cette nouvelle opération programmée pour l’automne, La Clusaz dépasse le quatre saisons et ouvre un peu plus grand la porte d’un tourisme à l’année. Un joli clin d’œil à l’histoire locale. Car avant les premiers skieurs en 1907, les débuts de cette économie à La Clusaz étaient avant tout liés à l’été : c’est l’ouverture de la route du col des Aravis, un passage entre Annecy et Chamonix, qui a ouvert la voie à une fréquentation touristique estivale dès 1902.
Dans ce projet, la destination peut compter sur un alignement de planètes : outre une nouvelle municipalité élue en 2020, la station compte également une nouvelle direction à l’Office de tourisme, ainsi qu’à la SATELC, l’opérateur principal du domaine skiable. Ces trois forces vives souhaitent faire de La Clusaz un laboratoire pour imaginer ce que sera la station de demain.
Pour cela, le territoire peut se reposer sur une nature et un environnement préservés, mais aussi une richesse culturelle parfois séculaire - architecture, agriculture, artisanat, gastronomie, sports - auxquels elle intègrera une bonne dose de créativité pour réinventer les codes du ski et un tourisme annualisé.
Avec l’ambition, ni plus ni moins, de devenir une référence de la montagne de demain.
Et pour cela, la destination pourra aussi s’appuyer sur ses Cluses les plus sportifs, car c’est aussi une terre de champions ! Au sein d’une liste immense, toutes générations et disciplines confondues : la légende Guy Périllat, les médiatiques Seb Michaud et Candide Thovex, le fondeur Vincent Vittoz, le bosseur Edgar Grospiron, icône des Jeux d’Albertville, et la regrettée Régine Cavagnoud, pour ne citer qu’eux. Tous ces champions sont à l’image de leur station : à la fois humains et intemporels.
Découvrez cette « Statioscopie » en intégralité dans l'édition n°279 de Montagne Leaders. Les autres articles de la « Statioscopie » : - Infographie : Les chiffres de la station. - « Inspirer et sensibiliser nos clients », interview de Jean-Christophe Hoff, directeur de la SATELC. - « Notre patrimoine est notre meilleur produit touristique », interview de Jean-Philippe Monfort, directeur de l'office de tourisme de La Clusaz.