Il est difficile de parler de vars sans aborder sa piste de kilomètre lancé. cependant, la station de la forêt blanche était un petit en perte de vitesse jusqu’à ce qu’elle remette en place un plan d’investissement conséquent pour se moderniser et offrir une expérience ski et montagne bien singulière au cœur des Hautes-Alpes.
L’histoire de Vars est indissociable de son territoire et de ses liens avec le monde paysan. Du village de Sainte-Marie, berceau de la station en 1937 avec le premier remonte-pente, au centre station des Claux aujourd’hui, des décennies se sont écoulées sans que l’ADN même de Vars ne s’étiole. Forcément davantage tournée vers le tourisme grâce au développement des sports d’hiver, Vars est par sa situation sur la route des Grandes Alpes, à un carrefour qui polarise les flux de visiteurs. Une attractivité naturelle qu’il a cependant fallu relancer après quelques années à camper sur ses acquis. « Il faut peu de choses et peu d’efforts pour arriver à en faire un leader des Alpes du sud », expose Dominique Laudré, maire depuis 2017. L’un des derniers enfants nés à Vars a passé une bonne partie de sa carrière dans le village et a été président de l’office du tourisme. Élu en 2017 sur une première demi-mandature, il a été réélu en juin 2020. « J’avais l’avantage de bien connaître la situation du territoire, l’état de santé des remontées mécaniques et l’ambition de l’office du tourisme de faire briller cette station. Entre 2017 et 2020, sur 32 mois nous sommes arrivés à lever 33 millions d’euros d’investissement. J’ai réalisé ce que les gens attendaient, c’est-à-dire donner du renouveau à notre station. »
Ce plan pluriannuel d’investissement a permis de remettre le parc de remontées mécaniques aux standards modernes et d’entamer une mutation sur la construction même du territoire, à savoir bâtir une offre hors ski qui puisse apporter autre chose que du contemplatif, et correspondre aux attentes de la clientèle d’aujourd’hui. Avec la volonté et la nécessité de faire croître la part estivale dans les recettes de la station. Ainsi 20 nouveaux millions seront investis pour accompagner cette transition. « Ma vision est de mettre une qualité qui va avec le prix. Mettre de l’accueil, de la gentillesse, de l’ouverture d’esprit, de l’oubli des contraintes. Ce travail collectif avec le personnel des remontées mécaniques, avec l’office du tourisme, avec les socioprofessionnels est vital pour revoir la façon de recevoir nos hôtes et de penser plutôt en termes de convivialité, de satisfaction, que de chiffre d’affaires au jour le jour », précise Dominique Laudré.
Une perspective qui fait la part belle à un art de vivre montagnard, comme le stipule le slogan de la destination dans ses documents de présentation. Des villages de caractère, des gens qui aiment leur territoire et le font partager, un patrimoine et un héritage à transmettre aux habitants du territoire comme aux visiteurs. « Ce qui m’importe, c’est autant les onze mois et demi qui suivent que les quinze jours passés ici. Que les visiteurs, dans les moments du quotidien, se remémorent toutes les expériences qu’ils ont vécues ici, c’est cela aussi la force de notre destination et ce que nous souhaitons porter », philosophe l’édile varsinc. Un vœu comme ciment des horizons futurs du « cirque de Vars », comme l’appelaient les anciens. Pour perpétuer la tradition.
Découvrez cette « Statioscopie » en intégralité dans l'édition n°287 de Montagne Leaders. Les autres articles de la « Statioscopie » : - Infographie : Les chiffres de la station - « Nous sommes optimistes et armés pour cette saison », interview de Christian Reverbel, directeur de la société pour l'équipement et le développement de Vars (SEDEV) - « Nous mettons en scène le domaine skiable », interview de Nicole Gaillan, directrice de l'office de tourisme de Vars