Les résultats du premier baromètre des collectivités territoriales Le Moniteur/Fédération Nationale des Travaux Publics témoignent du fatalisme des élus quant à l’évolution de leurs dépenses d’investissement en infrastructures.
La quasi-totalité des 49,1% d’élus qui envisagent de devoir réduire leurs dépenses d’investissement en 2015 s’y estiment ainsi obligés par les contraintes budgétaires. Bien qu’un quart d’entre eux considèrent qu’ils vont pouvoir stabiliser leurs investissements, la baisse des dotations de l’Etat va pousser un élu sur deux à repousser ou à rééchelonner la programmation des investissements, 42% d’entre eux estimant même devoir annuler certains projets.
La voirie est en tête de liste des services publics qui pourraient faire les frais de la pénurie budgétaire. Néanmoins, les élus ont pris conscience de la nécessité de réduire leurs dépenses de fonctionnement (78,1% l’envisagent), mais ces efforts ne produiraient leurs effets qu’à moyen terme. Ainsi, le sacrifice sur l’investissement en 2015 risque d’être d’autant plus important que seule une minorité de collectivités compte actionner les leviers (hausse de la fiscalité ou de l’endettement) pour se donner des marges de manœuvre financières.